Dans un arrêté publié ce mardi 11 juillet, le ministère de l’Agriculture a abaissé le niveau de risque de grippe aviaire, passant de « modéré » à « négligeable ». Effective à partir d’aujourd’hui, cette décision est justifiée au regard de la « situation sanitaire du virus dans l’avifaune sauvage et l’absence de migration saisonnière » de ces derniers, ainsi que par « la stabilisation de la situation épidémiologique dans l’avifaune sauvage des pays voisins ».
Dans le Sud-Ouest, la prudence est le mot d’ ordre
Si on a pu constater l’absence de foyer de grippe aviaire de la mi-mars à début mai sur le territoire métropolitain, une nouvelle vague a émergée dans le Sud-Ouest avant le début de l’été, touchant particulièrement nos éleveurs gersois.
Malgré l’abaissement du niveau de risque, Philippe Soulès, représentant de la Coordination Rurale au CIFOG tient à préciser que le virus est toujours très « vivace » et bien « ancré » dans le secteur : « Pile durant l’annonce de l’abaissement du niveau d’IA, on se retrouve avec deux nouvelles confirmations de suspicions dans les Landes à Maylis et St-Yaguen. Avec les vents annoncés cette semaine, je me dis que c’est une bonne chose que nos élevages sont encore vides car ça aurait pu faire des dégâts en se diffusant chez nous dans le Gers ou ailleurs ».
Le discours de la Coordination Rurale du Gers n’a pas changé depuis la prise de parole de Philippe Soulès à l’Assemblée générale de la CRUN en juin. La CR32 rappelle que les éleveurs vivent aujourd’hui toujours avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête et qu’ils ne prendront pas le risque de repeupler leurs élevages sans la mise en place effective d’un vaccin. En dépit de la pression mise par les OP afin d’avoir du canard prêt pour la mi-décembre, la prudence est de mise.
