La gestion des animaux accidentés dans les élevages français a pris un tournant décisif en octobre 2018 avec l'interdiction de transporter à l'abattoir des bovins ne pouvant se mouvoir par eux-mêmes.

Deux issues sont donc depuis envisagées pour les animaux ne pouvant se mouvoir :

• Euthanasie vétérinaire sans valorisation de la carcasse, indépendamment de l'état de santé de l'animal et de sa conformation;

• Abattage d'urgence sur l'exploitation pour valorisation de la carcasse, sous réserve du respect de la réglementation sanitaire.

L'euthanasie privilégiée

La seconde alternative, moins pénalisante pour les éleveurs car leur permettant de valoriser une partie de la carcasse, est dans les faits peu utilisée. En effet, elle se confronte aux refus des abattoirs qui ne souhaitent pas prendre la responsabilité d'accueillir un animal abattu en ferme sous prétexte de risque sanitaire. La seule solution restant à disposition des éleveurs est donc l'euthanasie.

 

La CR demande le développement de l'utilisation de caissons d'abattage mobile

Pour la Coordination Rurale, cette situation est inacceptable pour les éleveurs qui se retrouvent victime de cette impasse technique et doivent assumer la perte économique qui en découle. Un courrier a donc été transmis à Bruno Ferreira de la Direction Générale de l'Alimentation (DGAL) afin de demander le développement de l'utilisation de caissons d'abattage mobiles avec l'intervention de personnel qualifié. Cette mesure doit également être associée à la revue des exigences sanitaires qui obstruent la voie de l'abattage à la ferme.

Lire aussi : les éleveurs ont besoin d'abattoirs de proximité

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