Le mardi 27 septembre 2022, Philippe Iltis, président de la Coordination Rurale du Haut-Rhin, a été reçu par Patrick Bohn et Régis Hein, chef et adjoint du service départemental de l’Office Français de la Biodiversité dans le département. Cette rencontre fut l'occasion de porter à leur connaissance nos positions concernant les contrôles sur notre département et d’ouvrir la porte à des échanges approfondis sur différentes thématiques.
La CR 68 a souhaité rappeler l’importance d’apaiser les contrôles, afin que ceux-ci entrent dans une dimension éducative plutôt que répressive et que les interventions devraient être pleinement justifiées et pas motivées par une dénonciation anonyme. Cela permettrait de garantir les droits de chacun et la sécurité de tous.
En complément, Philippe Iltis est revenu sur la demande qui avait déjà été faite au niveau national, à savoir ranger les armes de service dans les véhicules lors des opérations de contrôle. En effet, l’attitude de certains contrôleurs sur le terrain engendre un stress supplémentaire pendant les interventions (main sur les armes de service, pressions, violences verbales, etc). Ce n’est pas systématique, mais c’est tout de même une remontée récurrente des agriculteurs sur le terrain.
Le sujet central de la rencontre a porté sur les différentes dérives observées par rapport à la chasse (problème dans le comptage d'animaux abattus, prolifération du gibier, etc.) ainsi que sur les conséquences qu'engendre la présence d'une forte population de sangliers près des exploitations agricoles dans les montagnes et vallées vosgiennes (dégâts sur les cultures, agrainoirs inutiles, etc). Cela devient un réel fléau sur certains secteurs et les paysans souhaitent une vraie régulation pour éviter les pertes financières liées aux dégâts de sangliers. Car après de longues réunions et enfin, un recul de l'épandage de maïs, nous découvrons maintenant des carottes et des pommes en quantité dans certaines chasses de nos vallées.
En parallèle, le président de la CR68 a déploré la pose de miradors sans concertation des propriétaires des terrains ainsi que la présence de nombreux déchets dans les pâtures (ferrailles, clous, bâche laissée sur place, etc.) provenant des anciens miradors démontés et laissés sur place, provoquant des blessures aux bêtes.
Lors de cette rencontre, la Coordination Rurale du Haut-Rhin a pu être écoutée sur les points principaux qu’elle souhaitait aborder et suivra d'un œil attentif l'évolution de la situation.
