Ce mardi 19 décembre, les Coordinations Rurales du Gers, du Lot et du Tarn-et-Garonne se sont donnés rendez-vous au nord de Toulouse pour mener une série d’actions en grandes surfaces. L’objectif était de procéder à un étiquetage et d’obtenir le retrait des rayons des produits trompeurs sur leur origine ou bien de produits importés concurrençant déloyalement les produits français. « Après les infractions constatées sur les étals de fruits et légumes dans le Tarn-et-Garonne cet été, nous voulions aussi jeter un coup d’oeil sur d’autres types de produits », explique Benoît Cransac, co-président de la CR82.
Avec les fêtes de fin d’année qui approchent, les grandes et moyennes surfaces (GMS) font la part belle aux produits les plus populaires que l’on retrouvera sur les tables des Français (foie gras, magrets, conserves, volailles…). Cependant, la course aux marges les poussent parfois à tourner le dos aux producteurs français en plaçant des produits importés des pays de l’Est en tête de gondole.
« Nous ne sommes pas là pour nuire au consommateur ni pour détruire les produits vendus par les grandes enseignes » commente Lionel Candelon, président de la CR32 en faisant l’inspection des rayons de foie gras avant de constater : « quand on voit les prix affichés, on ne peut plus se battre ».
Au moment de faire le bilan de l’opération, une trentaine de caddies ont été remplis sur les deux enseignes toulousaines « contrôlées ». Si des aberrations ont été constatées avec des conserves dont la viande était originaire à la fois de France et d’Espagne, les agriculteurs ont quand même tenu à souligner qu’une majorité des produits mis en rayon se sont révélés conformes.
« Lors de notre contrôle, nous avons dénoncé pas mal de choses devant les consommateurs et les responsables des GMS que nous avons visités. Cependant, il faut aussi souligner quand la mise en valeur des produits français est bien faite, ce fut le cas pour pas mal de produits dans les rayons boucherie avec quelques exceptions pour des produits de niche comme les abats », souligne Laurent Porte, président de la CR46.
