Le 2 juillet dernier, la CR Languedoc Roussillon a organisé une journée détente sur une exploitation ostréicole située à Bouzigues.
La journée, autour de la découverte de l’exploitation ostréicole, a débuté par une balade en bateau sur l’étang de Thau afin de visiter les bassins d’élevage de poissons, les parcs à huitres et à moules. L'étang de Thau, d’une surface de 7500 hectares, est le plus grand étang de la région Languedoc Roussillon.
C'est aussi le plus profond, avec une profondeur moyenne de 5 m. Au milieu de l’étang se trouve le gouffre de la bise (environ 100 m de diamètre et une profondeur de 30 m). C'est une résurgence d'eau douce qui draine les eaux souterraines des collines calcaires alentours et qui permet, grâce au plancton, un développement des coquillages très rapide.
En 2010 on comptait 600 exploitations ostréicoles sur l’étang de Thau, on en dénombre désormais 450. De nombreux parcs sont à l’abandon.L’Étang de Thau n’est pas propice à la formation de naissains d’huîtres (larves), d’où la nécessité de les importer des côtes atlantiques. L'absence de marée sur l’étang impose l'élevage des huîtres en suspension (sur la côte Atlantique, l’élevage se pratique à plat). Des coquilles d’huîtres mortes sont enfilées avec espaces le long d‘une tige métallique pour collecter les naissains. Ces tiges sont suspendues sous les tables. Au bout de 18 mois, le naissain devient adulte, l'ostréiculteur va les huîtres. Il s'agit de la séparation des petites huîtres une à une de leur support d'origine, la coquille mère. Elles sont ensuite collées par trois sur une corde avec du ciment pour se développer d’avantage. Les huîtres collées au ciment sont accrochées aux tables.
Environ dix mois plus tard, les grosses sont vendues et les plus petites sont recollées pour séjourner encore quelques temps dans l'étang.Élevée à partir de naissains récoltés en mer, les petites moules sont disposées dans un long filet de coton, qui se désagrégera au fil de leur développement. Au bout de 9 mois les moules suffisamment développées sont commercialisées. La plupart retournent dans l’étang, reconditionnées dans des filets plus épais et plus lâches, et seront commercialisées 3 mois plus tard.
Les conditions climatiques et biologiques de l'Étang de Thau permettent un développement accéléré des coquillages (2 à 3 fois plus rapide que le long des côtes de l'Atlantique). Cela grâce à l’entrée d'eau de mer par l'intermédiaire des canaux de Sète et du Grau de Pisse Saumes et à l’eau douce provenant du gouffre de la bise. Le mouvement d'eau de mer est favorable à la croissance rapide des mollusques, par le renouvellement de l'eau, mais surtout par l'apport de populations planctoniques, éléments de base de la nourriture des coquillages.
La journée s’est achevée autour d’un repas convivial alliant dégustation de coquillage et de vins locaux.
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