L’agriculture meusienne doit faire face chaque année à des destructions de cultures dues aux animaux sauvages comme les sangliers, les corvidés ou encore les cerfs. Bien que la Fédération de chasse indemnise les agriculteurs pour ces dégâts, la venue d’expert pour la constatation des dégâts entraîne parfois un coût pour l’agriculteur s’il est estimé que les dégâts sont inférieurs au barème de prise en charge des indemnisations des dégâts déterminée par la fédération de chasse.

Des règles d’estimations qui restent obscures pour les agriculteurs

Il est cependant parfois difficile pour l’agriculteur de savoir en amont si les dégâts qu’il constate dans ses champs sont supérieurs ou inférieurs au barème fixé n’étant pas lui-même estimateur. Par ailleurs, il n’a que peu de retour de l’expert lors de sa venue et ignore comment est calculé les dégâts sur son exploitation. Certains agriculteurs ont alors la mauvaise surprise de recevoir une facturation des frais de déplacement de l’estimateur, lorsqu’il a été estimé que les dégâts étaient inférieurs au barème fixé.

Un besoin de rencontre avec la Fédération de chasse pour faire l’état de la situation

Afin d’obtenir une meilleure transparence sur le travail réalisé par les estimateurs ainsi que sur la méthode de calcul des dégâts, nous avons sollicité le 21 janvier par courrier la fédération de chasse de la Meuse afin qu’une délégation de la CR 55 puisse rencontrer le directeur de la fédération de chasse de la Meuse, Monsieur Joël BATTAGLIA, ainsi que le président, Monsieur Hervé VUILLAUME, dans le but d’aborder ce dossier et, plus largement, les problématiques des dégâts d’animaux sauvages sur les cultures du département.

Une rencontre sous le signe de l’écoute

Suite à cela, les représentants de la CR 55 ont donc pu rencontrer le président et le directeur de la Fédération de chasse de la Meuse ce mercredi 16 février 2022. La discussion s’est portée sur le plan de chasse prévu pour le mois de février ; le programme n’étant pas encore établi, la fédération suit toujours celui de janvier et l’objectif a été atteint à 65 %. Les deux parties se sont ensuite mises d’accord sur le fait qu’il n’y avait pas eu de nettes augmentations des dégâts causés par les gibiers. Alors que la Fédération de chasse dénote un accroissement des prix des céréales et émettent le souhait de voir un effondrement du cours des céréales pour pallier aux dépenses faites après la constatation des dégâts, la CR 55 rappelle que tout dégâts se doit d’être indemnisé à la hauteur du préjudice. Cette rencontre est pour la Coordination Rurale une première étape dans le but de trouver une solution pérenne concernant les dégâts de gibier auquel font face quotidiennement les agriculteurs meusiens. Rien ne doit normaliser ces dégâts. C’est pourquoi la CR 55 restera particulièrement attentive à l’atteinte de l’objectif de régulation du gibier sur le département ainsi qu’à l’évolution des dégâts en agriculture. Elle ne manquera par ailleurs pas de réagir si aucun changement ne se produit sur ce dossier.

Dans la même catégorie

CR 55
Grand-Est
Grand-Est
Grand-Est