La préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui coordonne le plan national d’actions (PNA) 2018-2023 sur le loup et les activités d’élevage, a publié lundi 3 juillet un communique de presse estimant à 906 le nombre de loups présents sur le territoire français en sortie d’hiver 2022-2023. Bien que ce chiffre provisoire soit réévalué au cours de l’été grâce à l’« analyse des données génétiques collectées cet hiver » par l’Office Français de la Biodiversité (OFB), la Coordination Rurale Grand Est témoigne déjà du non-sens de ces chiffres.

Le loup déjà bien présent dans le Grand Est

Dans la région Grand Est où la présence lupine est observée depuis au moins dix ans sans que les services de l’OFB ne reconnaissent nécessairement les attaques sur les exploitations, les agriculteurs se retrouvent sans défense face à une politique de surprotection du loup là où l’animal ne fait que se propager. En Haute-Marne où sept attaques ont été officiellement recensées depuis le début de l’année causant une cinquantaine de victimes, on s’inquiète de la présence du loup, aperçu à la frontière champenoise. Selon Dominique Muller, référent loup de la Coordination Rurale Grand Est, les Vosges sont également concernées avec une meute avérée dans le sud du département, confirmée par l’OFB.

Dominique MULLER 52 Haute-Marne référent loup Grand Est

Dominique MULLER, référent loup de la Coordination Rurale Grand Est

Un chiffre contestable…

La Coordination Rurale Grand Est demeure méfiante sur les méthodes de comptage de l’OFB et dénonce surtout l’absence d’analyses ADN systématiques sur les victimes de prédation pour des raisons financières.

La Coordination Rurale Grand Est s’interroge sur la baisse importante du nombre d’indice de présence qui est passée en un an de 4900 à 4000. L’absence de neige sur une partie de la période hivernale ne suffit pas à tout expliquer, et il faut s’interroger sur la possible défaillance de certains réseaux de remontée d’indice.

 

Les propositions de la Coordination Rurale pour le PNA 2024

Nos propositions visent à œuvrer sur le court terme pour que cessent la destruction des cheptels. En ce sens, la présence du loup est incompatible avec l’élevage.
Lors de la dernière réunion du Groupe National Loup ce lundi, nous avons fait part de propositions concrètes pour le prochain PNA qui respectent le cadre réglementaire comme l’explique Christian Provent, représentant de la Coordination Rurale au sein du Groupe National Loup : « Il faut contenir le loup dans les espaces sans activité humaine, et surtout sans élevage ».

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