Le journal L'Alsace du 1er juillet 2011 a consacré un article aux propositions de la CR68 pour limiter les conséquences de la sécheresse

Contre l’éthanol de blé

« 1,5 million de tonnes de blé partent à l’éthanol chaque année », dénonce la Coordination rurale 68 qui a saisi le préfet, le directeur des Territoires et le président de la Chambre d’agriculture.

La CR 68 demande qu’en cette année de sécheresse, le blé et le maïs ne servent plus à fabriquer de l’éthanol ou de l’alcool « dans l’indifférence quasi générale » : « Il est scandaleux de continuer à laisser les éleveurs décapitaliser leurs troupeaux avec des prix encore à la baisse au profit des réservoirs de voitures et de tracteurs ! »

Pour ces agriculteurs, au-delà du problème de l’approvisionnement en paille, « c’est l’approvisionnement en nourriture qui est préoccupant ». La baisse des rendements en fourrage atteint 60 % à certains endroits du département, selon la CR 68, qui précise que « la paille seule n’est pas nourrissante, mais additionnée à du blé et du maïs, elle ferait un bon aliment sécheresse qui permettrait de passer plus facilement la crise ».

Le blé destiné à l’éthanol « serait bien utile chez les éleveurs pour fabriquer leur aliment d’autant plus que les contrats blé-éthanol sont aux alentours de 115 € la tonne, soit la moitié du prix de marché actuel, avance la Coordination rurale 68. Cela ne changerait donc rien pour les céréaliers concernés et donnerait une possibilité plus qu’intéressante aux éleveurs en pleine crise. »

La CR 68 propose aussi que les cultivateurs aient le droit de vendre leurs céréales directement aux éleveurs sans passer par les organismes stockeurs : « La suppression de cette exception française serait une mesure profitable tant pour les céréaliers que les éleveurs. Il est temps de ramener du bon sens dans la politique agricole et de prendre les bonnes décisions ! »

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