La Coordination Rurale du Haut-Rhin (CR 68) partage l’inquiétude des fermiers de montagne, qui craignent un désengagement de l’État dans son soutien aux mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC). Cette disparition mettrait gravement en péril une majorité de structures, impactant ainsi tout un secteur agricole et économique.

Au travers de l’agriculture, c’est tout un territoire qui est en danger

Outre leur fonction nourricière, les fermes de montagne constituent une activité économique (un agriculteur, c’est 7 emplois induits) et touristique (fermes auberges, vente de fromages) essentielle au dynamisme et à l’attractivité des territoires. Ces agriculteurs font perdurer des savoir-faire, des races animales menacées, une gastronomie spécifique et des produits de terroir qui risquent de disparaître.

Les fermes de montagne, ce sont aussi des externalités positives, qui bénéficient à la biodiversité comme à tous ceux qui profitent de ces espaces naturels. Grâce au pâturage et à la fauche des prés, les éleveurs et leurs animaux maintiennent des milieux ouverts tant dans les vallées que sur les crêtes, protègent contre la propagation des incendies et participent à préserver les paysages caractéristiques appréciés des touristes.

Une situation préoccupante

En plus de leur mise en sursis, les MAEC ont déjà été une source d’inquiétude par le passé. Rappelons à ce titre que les paiements des MAE ont accusé jusqu’à 3 ans de retard (MAE de 2016 payées en 2019), et que des paysans ont été contrôlés sur des aides qui n’étaient même pas encore réglées.

« Au regard des enjeux considérables pour la pérennité de notre profession et la vitalité de nos territoires, l’État et les collectivités doivent prendre leurs responsabilités en renouvelant leurs engagements en faveur des MAEC, et en respectant les délais de paiement. » conclut Philippe Iltis, Président de la CR 68.

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