Si l'augmentation des cours du vin « vrac » ( + 50 % en Gewurztraminer et +22% en Riesling) encourage certains a demander une augmentation du prix du raisin, la Coordination Rurale d'Alsace préfère éviter la précipitation.

Une situation variable L'augmentation des cours du vrac est uniquement due à la faible récolte de 2010 qui a inévitablement entraîné des tensions sur le marché, favorisant cette hausse des cours. La situation devrait revenir à la normale dès la récolte de 2011.

Une réaction raisonnable Face au manque de vin sur le marché, les vignerons alsaciens ont fait preuve de raison : ils ont préféré puiser dans leurs stocks de régulation plutôt que d' indexer les prix pour maintenir les niveaux de vente des années précédentes. Certes les stocks ont baissé, mais en contrepartie, cela a généré de la trésorerie. Certains ont réussi de bonnes opérations commerciales. Celles-ci doivent être considérées comme de "bons coups" réalisés dans des conditions de marché particulières.

Retenir les leçons du passé Les prix et conditions ne doivent pas servir de base aux prochaines ventes... Souvenons nous du Muscadet : une forte hausse avait été appliquée pour compenser une année difficile. Le vin, acheté trop cher, ne s'était pas vendu et les cavistes et GMS ont du le brader. Il s'en est suivi d'importantes pertes de marchés.

L'équilibre est donc fragile. Nous pourrions demander une hausse du prix du raisin, et cette année, les viticulteurs concernés seraient satisfaits. Mais ces mêmes viticulteurs pourraient rencontrer des difficultés de commercialisation les années suivantes en cas de récoltes abondantes.

"Une année bonne et l'autre non", chantait Jean Ferrat. Il existera toujours des années difficiles en agriculture, et c'est le bon sens paysan qui doit prévaloir.

Dans la même catégorie

Grand-Est
Grand-Est
CR 68
Grand-Est