Suite à l'intervention de l'association antispéciste L214 au sein du lycée Saint Vincent de Paul d'Algrange, la CR57 a écrit au Proviseur, afin de lui proposer de venir parler agriculture et élevage aux lycéens.
En effet, qui de mieux que des éleveurs pour parler de l’élevage, du bien-être animal, de l’alimentation des animaux, mais également des réalités économiques et environnementales qui dépendent de cette activité ?

 

 

Monsieur le Proviseur,

Notre syndicat, la Coordination Rurale de la Moselle (CR57), a appris par voie de presse que l’association antispéciste L214 était intervenue le 21 janvier dans votre lycée pour « alerter sur la surconsommation de viande ».

Nous ne dénonçons pas le végétarisme en tant que tel : chacun est libre de choisir le régime alimentaire qu’il souhaite pour lui-même. Mais le prosélytisme orchestré autour du véganisme n’est pas acceptable.
La majorité des Français mangent de la viande, l’apprécient et entendent continuer à le faire. Les éleveurs travaillent au quotidien avec leurs animaux, et les respectent en appliquant scrupuleusement les normes européennes et françaises.

Ce type de discours engendre plusieurs amalgames en laissant penser que l’élevage serait mauvais pour l’environnement et serait l’un des principaux responsables du changement climatique.
La CR rappelle que l’agriculture française a été reconnue, pour la troisième année consécutive, comme le modèle le plus durable du monde en obtenant la première place du Food Sustainability Index.
Plutôt que de s’interdire la viande, nous appelons chaque citoyen, chaque consommateur, à soutenir ses agriculteurs en ayant une consommation raisonnable et raisonnée, en achetant de la viande issue des élevages les plus vertueux : les élevages français !

L214 n’est pas une association de protection de la nature, ni de défense du bien-être animal (même si elle se présente ainsi). C’est bien une association qui n’accepte pas la finalité de l’élevage, et qui milite pour sa suppression (démarche abolitionniste).
Et c’est en cela que nous faisons une distinction importante entre végétarisme (voire végétalisme) et véganisme.

Abolir l’élevage, c’est condamner les éleveurs, les paysages, mais aussi toutes les filières qui en découlent, dont les artisans des métiers de bouche qui font la renommée de la France sur le plan gastronomique.

L’élevage participe au dynamisme économique et culturel des territoires, façonne nos paysages, ne l’oublions pas ! Son bilan environnemental est positif avec la valorisation des 13 millions d’hectares de prairies, joyaux de biodiversité et puits de carbones irremplaçables. C’est la diversité de notre agriculture qui fait sa richesse et sa renommée et qui doit continuer à se retrouver dans nos assiettes.
Les protéines animales ont toute leur place dans notre équilibre alimentaire d’omnivore, comme l’affirment de très nombreux médecins et nutritionnistes.

Dans cet article du Républicain Lorrain, nous avons également appris que cette intervention s’inscrivait dans le cadre d’un travail sur la cause animale, et plus particulièrement l’élevage.
Aussi, pour que chaque lycéen puisse se faire son idée, et faire des choix en étant pleinement informé, nous vous proposons d’intervenir dans votre établissement pour parler agriculture à vos élèves.
Qui de mieux que des éleveurs pour parler de l’élevage, du bien-être animal, de l’alimentation des animaux, mais également des réalités économiques et environnementales qui dépendent de cette activité ?

A ce sujet, je vous rappelle que le modèle agricole mosellan est basé sur la polyculture et l’élevage, et que les animaux d’élevage entretiennent et valorisent des prairies non mécanisables ou inondables, qui sont des puits de carbone.

Je me tiens à votre disposition pour tous renseignements, et dans l’attente de vous lire, je vous prie d’agréer, Monsieur le Proviseur, l’expression de mes salutations distinguées.

Sylvain FRANZ
Président de la CR57

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