L'Est Républicain du 6 mai 2011 a consacré un article à l'action menée par la CR55 qui a fermement revendiqué son droit de siéger en CDOA.

UNE DELEGATION de la Coordination rurale, emmenée par Francis Thirion, président de la région Lorraine-Alsace du syndicat agricole et Philippe Thomas, président la section départementale, s’est invitée hier matin, à la direction départementale des territoires où se réunissait la commission d’orientation agricole présidée par Bertrand Lheureux. « Depuis plus d’un an, nous sommes reconnus comme syndicat agricole représentatif en Meuse et nous venons occuper les deux sièges de cette instance qui doivent nous être attribués. On n’a pas l’intention de s’en aller », menace Francis Thirion.

La détermination de la délégation, qui a investi la salle de réunion, conduit Bertrand Lheureux à retarder la commission, invitant les représentants des quatre organisations syndicales présentes à ouvrir le dialogue pour trouver une issue à cet imbroglio. Deux critères de représentativité sont exigibles : le syndicat doit avoir cinq ans d’existence et avoir obtenu 15 % des suffrages aux élections professionnelles. Or, la section meusienne de la Coordination rurale, créée en décembre 2004, a obtenu 28 % aux dernières élections à la chambre d’agriculture en 2007. Cette représentativité lui permet de siéger dans divers organismes agricoles (Safer, MSA…) sauf à la CDAO. « Le renouvellement des membres (tous les trois ans) s’est fait en catimini en octobre 2010 pour nous évincer », déplore Philippe Thomas.

Aujourd’hui, les huit sièges syndicaux sont attribués à la FDSEA (3), JA (3) et Confédération paysanne (2). Pour la Coordination rurale, son absence est « un véritable déni de démocratie ». Un point de vue partagé par Antoine La Marle (Confédération paysanne) qui souhaite que « la représentativité syndicale s’applique ». Reste que pour faire de la place à la Coordination, deux sièges doivent être libérés par les autres organisations. Les discussions s’annoncent serrées mais les différentes parties ont convenu de se revoir d’ici quinze jours pour sortir de cette impasse.

Gérard BONNEAU

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