Face à la sécheresse persistante de cette année, les Coordination Rurale Départementales (CRD) 10, 51, 52, 54 et 55 ont décidé d’envoyer la semaine dernière un courrier à leurs préfets départementaux respectifs pour faire la demande d’une dérogation à l’implantation des SIE et CIPAN.

En effet, l’agriculture a dû faire face à deux années successives de sécheresse, 2018 et 2019, qui ont mis à mal les trésoreries des exploitations agricoles. Malheureusement, 2020 est dans la même continuité et nous fait traverser une importante sécheresse avec un début d’été très chaud et un manque de précipitations. À cela s’ajoutent les attaques de pucerons dont bon nombre de parcelles ont été victimes.

Des pertes pour les agriculteurs

Avec cette sécheresse, l’implantation de ces cultures dérobées va entraîner un réchauffement du sol qui provoquera la mort d’une partie de la vie du sol, dont les lombrics. Il n’y a donc aucun intérêt agro-écologique à réaliser ces implantations.

Aussi, ces implantations vont demander un coût pour les exploitations, estimé à 80 €/ha, qui pénalisera les agriculteurs déjà durement touchés par la sécheresse sans aucune garantie d’une levée du semis.

Une nécessité de mesures concrètes

L’État a su prendre des mesures exceptionnelles lors du confinement et se montrer pragmatique plutôt que normatif pour s’adapter à cette situation inédite. L’agriculture subit elle aussi une situation inédite qui nécessite des mesures d’exception.

C’est pourquoi les CRD demandent aux préfets de mettre en place une dérogation à l’implantation des SIE et CIPAN pour l’année 2020. Une demande nationale a aussi été transmise au ministre de l’Agriculture.

Actuellement, il est possible d'avoir un report de la présence des SIE au 1er septembre en Grand Est sur demande de dérogation, suite à une décision du ministre de l’Agriculture.

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