« Les viticulteurs ont besoin de solutions concrètes sur le court terme pour leur éviter de mettre la clé sous la porte et de solutions à long terme pour avoir de la visibilité sur les exploitations ! » s’insurge Xavier Desouche, responsable de la section viticole de la Coordination Rurale.

Le ministère de l’Agriculture a annoncé la mise en place de mesures pour soutenir la filière viticole en crise. Pour la Coordination Rurale, tous ces moyens mis en place pour soi-disant aider les viticulteurs à faire face à la crise qu’ils connaissent actuellement sont principalement des effets d’annonce.

 

160 millions d’euros pour la distillation de crise

Afin de permettre la mise en place de la distillation de crise au cours de l’été, 40 millions d’euros de crédits nationaux complétés de 40 millions de l’enveloppe de financements européens (FEAGA) seront dédiés au secteur viticole. Une seconde campagne de distillation pourra être organisée en octobre avec le même montant.
Ces demandes seront portées en ce sens auprès de la Commission européenne.

 

Des prêts garantis par l’État

Afin de répondre aux difficultés de trésorerie rencontrées par les exploitation viticoles, le Gouvernement a prolongé jusqu’à la fin de l’année 2023 l’accord de mise en place sur les restructurations de Prêts garantis par l’État (PGE) dans le cadre de la Médiation du crédit aux entreprises.

 

L’arrachage sanitaire

Dans le cadre d’un travail sur un programme interprofessionnel d’enrayement de la flavescence dorée, l’arrachement sanitaire fait partie des pistes à l’étude, tout comme la diversification agricole et le renouvellement de générations.

 

L’investissement

Afin d’améliorer la résilience de la Ferme France, 40 millions d’euros seront affectés pour l’investissement dans des équipements de protection face aux aléas climatiques dotés.

« Ne nous y méprenons pas, ces annonces sont essentiellement du vent » dénonce Xavier Desouche. « L’arrachage sanitaire dans le cadre de la flavescence dorée relève simplement du respect de la réglementation, les aléas climatiques ne sont pas responsables de la situation actuelle et donc les investissements dans ce sens ne permettront pas d’enrayer la crise ! »

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