En visite au Sommet de l’Élevage, le ministre de l’Agriculture a annoncé vouloir avancer sur la contractualisation au sein de la filière allaitante en la rendant obligatoire à l’horizon 2022.
La Coordination Rurale s’est toujours montrée opposée à la contractualisation obligatoire pour la filière bovine en lui préférant une contractualisation volontaire. « Comment, après le constat d’échec de la contractualisation dans le cadre du plan de filière et du développement du Label Rouge, le ministre peut-il rendre obligatoire une démarche n’intéressant personne ? Si les contrats étaient porteurs de prix, les éleveurs iraient d’eux-mêmes vers cette démarche ! » s’indigne Alexandre Armel, responsable de la section Viande.
L’indexation des hausses et des baisses des coûts de production est une idée louable, à condition que les indicateurs pris en compte correspondent aux coûts de production réels des éleveurs ! Les éleveurs laitiers, pour qui la contractualisation est obligatoire depuis dix ans, sont les témoins d’un système qui ne fonctionne pas.
« Si elle rémunère les éleveurs, la contractualisation n’a pas besoin d’être obligatoire. Dans le cas contraire, c’est encore les empêcher de prendre en main leur commercialisation » ajoute Alexandre Armel.