L’agriculteur a rarement bonne presse dans les médias, hormis le gentil agriculteur bio ou le vieux sage. Exception notable, Claude Imbert, éditorialiste du Point (n° du 18 mars 2010) tente de décrypter le problème agricole en pointant sa première victime, les agriculteurs eux-mêmes.
Les termes sont forts : « De tous les chambardements nationaux (…) le plus violent, c’est celui de la terre française », « la fameuse politique agricole commune (…) fut une assistance vitale et une drogue », « une population massacrée par le chamboulement mondial ». Si le journaliste rappelle, comme tant d’autres, l’importance vitale du travail des agriculteurs, il n’a pas la naïveté de croire que cela suffira à sauver sans effort les agriculteurs français : « Ne rêvons pas ! Il s’agit là, pour la France, de mirifiques espérances (…) les paysans piétinent encore bel et bien dans le tunnel ». Le constat est dur, mais hélas réaliste. Reste à trouver les solutions, ou plutôt le courage politique de les mettre en œuvre.
