Nous ne résistons pas au plaisir de vous faire lire quelques extraits du rapport du CESE sur le secteur laitier. Paru en février 2010, il contient quelques vérités énoncées par la CR depuis toujours ! Il y a encore peu, cela aurait été inconcevable tant nos analyses et propositions étaient alors ignorées. Morceaux choisis.
« Il y a lieu d'employer des mesures de soutien adéquates et de surveiller attentivement le marché afin de garantir un équilibre raisonnable entre l'offre et la demande. »
« Les denrées alimentaires en général et le lait en particulier, sont trop importants pour le bien-être des citoyens pour être soumis aux caprices d'un système de marché libre et non réglementé. »
« Environ 8 % de la production laitière mondiale se retrouve sur le marché mondial. Un petit changement au niveau de la production mondiale peut donc avoir une influence considérable sur le marché mondial. »
« Il apparaîtrait que les autorités chargées de la concurrence et les règles de concurrence aient apporté davantage au secteur de la distribution qu'au million de producteurs laitiers »
« Dans le marché laitier de l'UE, la production dépasse la consommation de 9 %. »
« Existe-t-il un autre secteur qui travaille gratuitement ou pour un revenu inférieur au salaire minimum légal? »
« Le modèle européen de l'industrie laitière ne pourra jamais concurrencer la Nouvelle-Zélande car la structure des coûts des matières premières et la dimension des unités de production sont totalement différentes »
« Bien que des contrats à caractère volontaire entre des agriculteurs individuels et des acheteurs existent déjà, dans le cas d'une laiterie privée, l'éleveur n'a qu'une marge de manœuvre limitée pour négocier ce type de contrat. Ces contrats permettent de clarifier les conditions de livraison, mais n'ont aucune incidence sur l'évolution générale du marché au niveau européen. »
« Nous ne pouvons pas nous permettre de dépendre des pays extracommunautaires pour l'approvisionnement en lait. Mais si nous optons pour des politiques non appropriées, c'est ce qui pourrait se produire dans un avenir lointain. »
Hélas, il aura fallu connaître une crise sans précédent pour revenir à la raison… Espérons que ce rapport ne restera pas lettre morte et qu’enfin, nos décideurs mettront en œuvre les mesures nécessaires pour changer de cap !
