Gérard Le Puill, journaliste spécialisé dans les questions agricoles, signe dans l’Humanité du 26 novembre une tribune qui tente de recadrer le débat sur l’agriculture et les émissions de gaz à effet de serre à la veille du Sommet de Copenhague. Epinglant des politiques économiques qui se préoccupent bien peu de la question du transport entre lieu de production et lieu de consommation, il appelle à une relocalisation de la production agricole à une double échelle :
en Europe en maîtrisant le foncier agricole pour maintenir une production à proximité des grandes agglomérations ; dans le monde en abandonnant les monocultures dévastatrices pour une agriculture plus respectueuse des principes agronomiques.
L’analyse est intéressante dans sa remise en cause du modèle imposé par l’OMC et rejoint sur certains points l’Exception agriculturelle.
Reste à définir plus précisément ce que le journaliste, à la suite de l’ingénieur agronome Michel Griffon, qualifie d’ « agriculture de jardinage à la fois intensive et écologique » et surtout à évaluer son potentiel réel face au problème de la faim dans le monde.
