La semaine passée, une délégation de l’interprofession Val’hor était reçue à l’Élysée pour l’inauguration du sapin de Noël. Ce fut, pour Max Bauer notre représentant, l’occasion de s’entretenir longuement avec le Président de la République.

Un échange qui n’avait rien de nouveau, puisque les questions abordées l’avaient été il y a un an déjà et ce dans les mêmes circonstances. L’entrevue présidentielle aurait dû porter sur l’avancement de ces dossiers. Malheureusement, d’avancement il n’y a pas eu.

Depuis un an, rien n’a évolué. Qu’il s’agisse des impasses techniques en horticulture, des retraits de produits phytopharmaceutiques sans alternatives fiables techniquement et économiquement, ou de l’élargissement des AMM du maraîchage vers l’horticulture pour des ravageurs identiques ; aucune avancée notable. Max Bauer a également rappelé l’absence cruelle de recherches appliquées visant à substituer aux produits phytosanitaires des substances efficaces et moins impactantes pour l’environnement.

Ces questions impactent durement la filière et la situation s’aggrave. Depuis cinq ans, la culture de certaines variétés de fleurs est abandonnée. De fait, les exploitations ferment, et faute de perspectives économiques, elles ne sont pas reprises. Non seulement les impasses techniques contraignent les producteurs, mais elles aggravent la situation vis-à-vis des concurrences européennes et extra-européennes.

Nous avons donc réitéré devant le Président de la République la demande faite un an plus tôt, notamment la possibilité, sous conditions, d’utiliser des produits homologués pour le maraîchage en attendant que la recherche publique ou privée trouve des solutions. Une demande qui avait reçu l’aval des ministres successifs de la rue de Varenne.

Il va sans dire que le locataire de l’Élysée fut pour le moins surpris de devoir reprendre une conversation à son commencement, et ce un an après l’échange précédent. Et il va sans dire que l’UNIPHOR et la Coordination Rurale ont rappelé l’importance de ces points.

Emmanuel Macron a donc voulu savoir, dans l’instant, les tenants et les aboutissants du statu quo. Le résultat fut lui aussi immédiat. La pesanteur qui englue le dossier horticole est administrative. Non pas la pesanteur administrative, mais le choix de quelques individus opposés à toute évolution pour l’horticulture française.

Nous ne baisserons pas les bras pour autant. La filière se meurt des tergiversations. Quoi qu’il en coûte, l’UNIPHOR et la Coordination Rurale iront au bout.

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