Le mois dernier, nous nous sommes fait l’écho des résultats économiques de la filière publiés par FranceAgriMer. Rappelons que ces données sont issues d’un sondage auprès de 200 entreprises représentatives. Rappelons également que ces chiffres concernent l’année 2014. Après les chiffres globaux, voici les résultats pour chaque type de production.

Pépinières de Plein Champ
Le chiffre d’affaires moyen est en baisse de 8 %. Il en va de même pour la valeur ajoutée et l’excédent brut d’exploitation EBE (Valeur Ajoutée – Frais de personnel). Ces baisses cachent de grosses disparités entre les entreprises. Notons tout de même que 48 % des pépinières sont en dessous de l’EBE moyen. Au final le revenu disponible moyen est de 33 900 €/an. Si les instituts d’études estiment que 70 % des professionnels sont dans une situation « saine », c’est au prix d’une baisse conséquente sur les investissements.

Horticulture
Pour garder un minimum d’optimisme nous dirons que l’horticulture cesse de chuter. Le CA moyen n’a pas bougé par rapport à l’année passée ; le revenu disponible moyen reste faible (32 000 €/an) et cache d’énormes disparités. La réalité reste préoccupante puisque plus de la moitié des exploitations sont considérées comme « fragiles » ou « sensibles ».

Fleurs coupées
Dans ce secteur le CA continue de baisser. Le revenu disponible moyen des professionnels est estimé à 7 100 €/an et moins du tiers des exploitations sont considérées comme « saines » économiquement.

La vente directe est devenue l’élément-clé de la survie des professionnels de la filière. Elle concerne environ 60 % des horticulteurs et 35 % des pépiniéristes. Comment s’en étonner ! L’absence totale de politiques visant à freiner les importations massives de produits cultivés en méconnaissance de toute loi sociale et environnementale, couplée aux augmentations de charges constantes, ne pouvait pas donner d’autres résultats. Aucune institution n’a souhaité mener le combat. L’Uniphor a tenté de porter le fer auprès des politiques mais l’Europe sert de paravent à l’absence de volonté. Au lieu de cela, on porte aux nues les labellisations de toutes sortes. Mais comment espérer qu’un label puisse sauver les professionnels lorsque les productions sont achetées à un prix inférieur à celui de l’emballage ? (voir ici l'article "Merci pour ce moment !")


Enfin, l’ennemi se trouve également à l’intérieur des frontières. Le secteur de la pépinière souffre depuis 10 ans de la modification de la législation sur les stocks en pépinière, sujet pour lequel nous avons déjà soumis nos propositions.

Dans la même catégorie

Horticulture
Végétal
Environnement
Horticulture