C’est la seule branche de la filière qui résistait encore. Certes le secteur du paysage ne s’est pas écroulé mais certains signes sont visibles. Tout d’abord, le chiffre d’affaires de la filière stagne tout comme le nombre d'entreprises. Le premier point pourrait être mis sur le compte de la morosité économique. Quant au second point on notera que, si le nombre total des entreprises évolue peu, les entreprises de service à la personne (ESP) comptent désormais pour plus du tiers du total des professionnels du paysage.


Nous notons également une baisse des actifs tant pour les salariés que pour les non salariés. C’est une baisse minime (1 400 personnes en tout). Cela étant, nous notons également une baisse importante des embauches : presque 10 000 embauches de moins entre 2012 et 2015. Une note positive toutefois : les investissements repartent à la hausse.

On ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec la question des taxis, même si le phénomène pour la filière paysage n’est pas dû à une entreprise privée mais au gouvernement. De plus, cette ubérisation date de plusieurs années (loi du 26 juillet 2005). L’idée est tout de même assez proche dans sa conception : permettre à des personnes qui le souhaitent de monter leur boîte pour exercer une profession pour laquelle elles ne sont pas forcément qualifiées tout en offrant des avantages fiscaux. L’impact sur les petites entreprises du paysage n’aura pas été neutre. Tout autant que la crise, la concurrence fratricide entre des entreprises payant 100 % des charges dues et les nouveaux entrants, contribue à l’essoufflement de la filière. Quant au travail au noir dont l’arrivée des ESP devait sonner le glas, personne ne donne de chiffres. Il faut dire que l’argument était sans risque : prétendre faire baisser un phénomène jamais réellement quantifié, c’est tout bénéfice ! 

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