Dans un communiqué de presse daté du 18 février le ministre de l’Agriculture se félicite de l’engagement des horticulteurs et pépiniéristes dans la démarche « Plante Bleue » qui leur permet d’accéder ainsi au label HVE (Haute Valeur Environnementale). Il rappelle également qu’en compilant ces marques d’excellences avec les labels Fleurs de France et/ou les labels rouges, les producteurs horticoles atteignent ainsi le nirvana de la certification, gage de réussite auprès des consommateurs.


Notre « cher » ministre, en la circonstance le mot est approprié, oublie cependant quelques détails, notamment celui du coût de l’ensemble de ces certifications. Comment expliquer sinon qu’à peine plus de 150 entreprises adhérent à « Plante bleue » ? De surcroît, force est de constater que seules les plus grandes boîtes du secteur, ou presque, sont présentes.

Comment se fait-il que M. Le Foll ne se soit pas étonné de l’absence des petites et moyennes exploitations dans cette course hystérique au label ?

Cet oubli vient sans aucun doute d’un manque d’information. Il devait ignorer, qu’au même instant sur le marché de gros d'Hyères, la botte d’anémones se négociait à 30 centimes les 10 : soit un prix inférieur au cornet qui sert d’emballage à ces fleurs. Une réalité qui explique pourquoi plus de 95 % des producteurs de la filière ne peuvent espérer décrocher les précieux sésames.

Le consommateur aura ses repères, il en obtiendra plus qu’il n’en faut. Il continuera d’ignorer que ceux qui n’affichent pas les divins macarons vendent parfois à perte le fruit de leur travail. Par contre il s’étonnera des colères paysannes. Qu’importe, l’ensemble des acteurs de la foire aux tampons est satisfait !

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