Le Royaume-Uni va donc devenir une terre étrangère du point de vue européen. Les questions de passeports phytosanitaires pour le commerce des végétaux vont donc arriver très vite sur le devant de la scène. Comme l’avait souligné le président de l’European Landscape Contractors Association, Neil Huck, le Royaume-Uni n’aura plus droit à la parole sur ces questions. Il rappelait également que la législation britannique en matière de biosécurité était moins regardante que la législation européenne. Cela étant, il faut tout de même rappeler que la législation européenne sur le transport des plantes est appliquée avec d’énormes différences d’un Etat à l’autre. D’ailleurs les producteurs d’Albion ne sont pas tous contre ce changement. Dans un sondage publié par « horticulture week » 52% des personnes interrogées estimaient que le Brexit impliquerait une diminution des problèmes phytosanitaires en Grande Bretagne. Le fait est que l’horticulture et la pépinière britanniques vont être confrontées à des procédures inédites. Quant à savoir si les ravages causés aux plantes de sa gracieuse majesté diminueront, seul l’avenir nous le dira. Sur la question des phytosanitaires Même si le sujet ne concerne pas seulement l’horticulture ornementale nos collègues d’Outre-Manche pourraient être confrontés à des difficultés spécifiques pour le cas où le gouvernement britannique modifierait notablement la législation actuelle. Les fabricants pourraient être réticents face à l’idée de concevoir et commercialiser des produits uniquement pour le marché britannique. Sur la question du commerce La situation sera différente d’un groupe de plantes à l’autre. Le Royaume-Uni n’est pas un fournisseur important du marché français, par contre il est un débouché intéressant pour certains producteurs. Si les frontières commerciales devaient se refermer deux groupes seraient affectés :
  • d’abord les végétaux d’extérieurs. En 2015, les exportations françaises dans cette catégorie s’élevaient à un peu plus de 7 millions € (7 381 000)*. Si le montant n’est pas astronomique, la Grande-Bretagne n’en reste pas moins l’un des principaux clients des professionnels français.
  • même constat pour les fleurs coupées fraîches. Le Royaume-Uni est le 3ème débouché des producteurs à l’export avec 17% des exportations de cette spécialité*.
  • pour les autres catégories (bulbes, plantes d’intérieurs, feuillages frais) les échanges sont trop faibles.
Pour les deux spécialités impactées (plantes d’extérieur et fleurs coupées) le risque n’est pas négligeable. Certes, les volumes sont faibles mais les marchés de substitution sont déjà entre les mains des principaux acteurs européen Pays-bas, Belgique, Italie. Les producteurs français pourraient perdre un débouché sans espoir de trouver une issue de secours. *Source : Bilan annuel 2015 Commerce extérieur français des produits de l’horticulture, FranceAgriMer mai 2016

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