Courant décembre, le Département de l’Agriculture américain a publié une étude sur les opportunités que représente pour les farmers le marché du C02. L’étude rappelle en effet les différentes possibilités de captage de carbone que propose l’agriculture et pour lesquelles les agriculteurs pourraient être rémunérés.

Se pose d’abord la question de la rentabilité : le modèle présente une hausse de revenus de 12 % mais sur une base de prix de carbone bien loin de la réalité actuelle du marché, soit plus de 70 $ (un peu plus de 50 €) la tonne en 2050 ; une prévision optimiste, sachant que le texte sur la taxe carbone, pensé rappelons-le pour en limiter l’usage donc le chiffrant « cher », l’évaluait à 17 € (la Commission Rocard préconisait certes 92 €…).

Au-delà de ce débat, il convient de s’interroger, comme pour le photovoltaïque au sol, sur le meilleur usage des terres agricoles. Si le marché décidait que ce devait être de capter du carbone, la meilleure façon de le faire… serait de convertir les terres en forêt ! Il ne s’agit plus d’utiliser les TCS pour limiter les rejets de gaz ou de valoriser les déjections animales, il s’agit de changer de métier !!!

Il y a urgence à s’interroger sur un modèle économique qui conduit les agriculteurs à ne plus nourrir les hommes : à quand des prix rémunérateurs pour les fruits et légumes ou le blé panifiable ?

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