Un discours qui fait du bien dans un océan de critiques : avec le recul de sa double casquette d’économiste et de géographe, mais aussi de spécialiste de l’humanitaire, Sylvie Brunel a pris la défense des agriculteurs début juin lors de l’assemblée générale de Bretagne Contrôle Laitier Ouest.

Ses arguments (dont s’est fait écho notamment la France Agricole) sont imparables et devraient être martelés auprès de tout écologiste intégriste : « « Fait-on une belle planète pour l’ours et le loup ? N’oublions pas que 60 % de la planète, ce sont des agriculteurs. N’hésitez pas à raconter des histoires aux urbains mais sans cacher la poussière sous le tapis. Vous avez des arguments : l’espérance de vie a augmenté mais aussi la qualité de la fin de vie. ». Son intervention a le mérite de recadrer le débat sur quelques évidences qui échappent visiblement aux bobos parisiens ou néoruraux : « Sur un milliard de malnutris, les trois quarts sont des ruraux. Le bio, c’est bien s'il existe un marché pour une nourriture plus chère. Mais toutes les agricultures sont nécessaires pour s'adapter au territoire, au climat, à la filière et aux hommes. ». Alors que les agriculteurs sont dans une situation économique critique, Sylvie Brunel tire la sonnette d’alarme : « Tous les pays comptent sur la satisfaction de leurs besoins alimentaires. Or, si les agriculteurs ne sont pas rémunérés, ils quitteront l’agriculture et la nature redeviendra à l’état de rien du tout. ».

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