À l’occasion de la journée de la femme du 8 mars, des agricultrices et élus de la Vendée se sont réunis chez Natacha Guillemet, responsable de la section Agricultrices de la CR.

Nous remercions les élus présents :
– Nicole Chabannier, sous-préfète de Fontenay-le-Comte
– Karine Bouydron, déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité
– Catherine Poupet, conseillère départementale du canton de la Châtaigneraie
– Céline Maraval, directrice adjointe à la DDTM de Vendée
– Meidhi Vermeulen : directeur adjoint de la Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS)
ainsi que Séverine B, Séverine C, Barbara, Stéphanie, Élise, agricultrices en Vendée, pour leur participation !

Le but de cette rencontre était d’échanger et de mettre en lumière les droits des femmes, les difficultés qu’elles rencontrent, les réussites portées, les aménagements permettant de faciliter le travail des femmes, l’articulation entre la vie familiale et la vie professionnelle.

Les femmes sont sur tous les fronts. Travail sur l’exploitation, éducation des enfants et parfois même engagement syndical, elles se chargent avec brio de ces tâches en un temps limité.
Néanmoins, elles ont en général moins confiance en leurs capacités et n’occupent pas les mêmes postes que leurs confrères masculins. L’administratif leur est en général réservé alors que les activités à fortes valeurs sociales et économiques (travail dans les champs notamment) sont très majoritairement effectuées par les hommes.

Il reste encore des progrès à faire, la part des femmes parmi les chefs d’exploitation (exploitants et co-exploitants) stagne depuis plus de 10 ans aux alentours de 27 %.
La difficulté pour bénéficier du congé maternité, les petites retraites, le manque de reconnaissance sont des raisons de ce manque d’attrait.

Les chiffres sont marquants :
– 41 % des agricultrices ne prennent pas de congé maternité et vont jusqu’au bout de leur grossesse, sans service de remplacement.
– pour la retraite, en prenant l’ensemble des retraités ayant eu une activité non salariée agricole, l‘écart, tous régimes et tous droits confondus/pris en compte, est de 19,7 % en défaveur des femmes.

De plus, les agricultrices doivent faire leurs preuves, plus que les agriculteurs ! Voici quelques phrases entendues par les participantes après leur installation :
« Elle s’installe pour faire la paperasse », entendue lors d’une installation en GAEC
« Elle veut des terres pour son mari», entendue lors d’une installation individuelle
« T’as eu un coup de chance » entendue après une marche arrière compliquée mais réussie durant une livraison à la coopérative.

« On n’est pas la femme de … » martèlent les femmes présentes. « Nous sommes des cheffes d’exploitation à part entière, et des épouses sur le plan familial : ne mélangeons pas tout ! »

Et elles ont bien raison. Les femmes ont autant de qualités que les hommes pour prendre le métier d’agricultrice en main. Les femmes sont compétentes, elles peuvent apporter des compétences nouvelles, un regard nouveau et ça, ça n’a pas de prix.

Natacha le dit : « Je suis une femme mais pourquoi je devrais me battre pour faire ce que veux ? J’ai les mêmes droits et devoirs qu’un homme. N’oubliez pas, vous êtes capables, fortes et compétentes ! »

 

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