La Coordination Rurale de Lozère a rencontré Madame Guylène Pantel, sénatrice de la Lozère, le 26 novembre 2020 à sa permanence de Mende.

Lors de cet entretien, de nombreux sujets ont été abordés à commencer par la ré-autorisation des néonicotinoïdes sur betteraves, sujet d’une récente lettre ouverte adressée à la sénatrice suite à sa prise de position publiée dans la Lozère Nouvelle.

Expliquant les arguments de la Coordination Rurale en faveur de la ré-autorisation des néonicotinoïdes, Alain Pouget, président de la CR 48, a rappelé que la CR ne s’opposait pas au retrait de produits phytosanitaires dès lors qu’une alternative fiable et acceptable économiquement était proposée aux agriculteurs. La CR 48 espère que ses arguments ont été entendus, que la sénatrice changera d’avis sur les interdictions des produits phytosanitaires. Il est toujours constructif de consulter des professionnels pour se forger sa propre opinion.

« Il n’existe pas de mode de production idéal, chacun présente ses avantages et ses inconvénients », rappelle Alain Pouget, qui encourage par ailleurs des techniques culturales novatrices telles que l’agriculture de conservation ou les techniques culturales simplifiées (TCS).

La CR 48 a également alerté la sénatrice sur les dangers que représentent les nouveaux labels (bas carbone) et certifications (Haute valeur environnementale – HVE). « La HVE entre en concurrence directe avec l’agriculture biologique tandis que le label bas carbone ne prend pas en compte les exploitations déjà vertueuses », explique Maria Baret, vice-présidente de la CR 48. De plus, les Chambres d’agriculture n’hésitent pas à s’engouffrer dans ces voies pour proposer toujours plus de prestations aux agriculteurs mais sans réels bénéfices pour ces derniers. En effet, ils ne verront pas leurs produits valorisés à la hauteur des contraintes qui leur sont imposées, le consommateur ne consentant pas à payer plus cher un produit quasi identique.

L’entretien s’est ensuite orienté sur le référendum d’initiative partagée sur la condition animale, la PAC et la prédation du loup. Sur ce dernier sujet, la sénatrice se dit bien consciente de l’impact de ce prédateur sur les troupeaux et les éleveurs.

La CR 48 remercie la sénatrice pour cet entretien. Elle a de même accepté de venir visiter une exploitation agricole début 2021 dès que les conditions sanitaires le permettront.

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