Michel d’Espagnet, vigneron au cœur de la Provence

Entouré par les Monts Auréliens et la montagne Sainte Victoire, le terroir ensoleillé de la famille d’Espagnet bénéficie de conditions géologiques et climatiques privilégiées pour la culture de la vigne. Michel est à la tête d’une exploitation viticole importante classée parmi les plus anciens crus de Provence.

Le château de Pourcieux appartient depuis son origine à la famille du Marquis d'Espagnet. Des vestiges de l'époque romaine attestent de son ancienneté et les caves actuelles, situées sous le château, abritent des cuves monumentales construites au XVIIIe siècle ainsi qu'une collection de vieux foudres en chêne. Depuis 14 ans, Michel d'Espagnet perpétue la tradition familiale et assure les destinées du domaine.

A chacun de tracer son chemin

Michel se destinait à une toute autre carrière que celle de vigneron. Bac de philosophie en poche, il s’est spécialisé en gestion et administration des entreprises. Pendant 10 ans, il a travaillé dans le secteur nucléaire en Afrique en tant que responsable administratif et financier. Il démissionna en 1986 pour reprendre l’affaire familiale suite au départ en retraite de son père. Un « appel à la terre » comme il dit car dernier d’une fratrie de 6 enfants, aucun ne souhaitait prendre la relève et Michel ne voulait pas voir disparaître le domaine familial. Ses débuts dans ce nouveau métier de vigneron ont été durs. L’entreprise n’était pas rentable, et il lui a fallu se montrer persévérant : ce n’est qu’au bout de 5 ans qu’il a commencé à gagner « un peu » d’argent ! D’une superficie actuelle de 28 hectares, l’exploitation est composée de sept cépages à partir desquels il produit des vins AOC Côtes de Provence et Côtes de Provence Sainte Victoire.

Vente à l’export : pari gagné !

Si son père ne pratiquait que la vente « en vrac », Michel a misé sur la vente en bouteilles. Il ne vend qu’à des grossistes, cavistes et restaurants. Très vite, il s’est intéressé à la vente à l’export, en Europe puis vers les Etats-Unis. Aujourd’hui, il exporte 50 % de sa production à New-York, soit environ 70 000 bouteilles ! Il y a quelques années, il s’est lancé sur des marchés nouveaux comme le Brésil et la Chine. Le reste de sa production, il la vend en France.

Difficile mais pas impossible, petit à petit, le rosé de Michel trouve sa place et lui une notoriété. Ses heures, il ne les compte plus. Pour faire ce métier, il faut aimer voyager, affectionner la langue de Shakespeare et apprécier les cuisines nouvelles. Vendre ses produits conditionnés lui permet de maîtriser ses prix de revient et surtout ses prix de vente. Michel investit ainsi beaucoup de son temps dans sa communication. Il participe à des salons internationaux, à des dégustations dans des salons et restaurants, et privilégie des campagnes d’affichages sur des accès routiers pour inciter les touristes à venir visiter son domaine. Son site web est une vitrine qui lui permet de se faire connaître et de faire de la vente par correspondance : www.chateau-de-pourcieux.com

Le relais est assuré

Il le dit mordicus : Michel n’a jamais poussé ses deux enfants à faire carrière dans le secteur de la viticulture ou de la viniculture. Pourtant il se prépare à passer le relais. Après un master en Commerce International des Vins et Spiritueux, sa fille vient tout juste de rentrer dans la vie active en travaillant à Bruxelles pour une importante coopérative du sud-ouest. Son fils a commencé un BTS Viticulture-Œnologie à Nîmes et envisage de reprendre la direction du domaine dans quelques années. Michel voit un de ses souhaits se réaliser : transmettre son patrimoine à deux futurs dirigeants qui sauront le valoriser et le transmettre un jour à leur tour !

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