Tatiana Silva, présentatrice de la météo sur TF1, s’est permise du lobbying anti-viande lors de son bulletin météo du 29 janvier dernier : « 20 à 50 % de la pollution en France provient de notre alimentation due à la production, la transformation, les transports. Alors vous le savez, c’est important de manger saisonnier, c’est-à-dire de manger des fruits et légumes de saison, essayer de manger le moins transformé possible, et peut-être retirer quelques jours voire totalement la consommation de viande […] ».
En tant que présidente de la Coordination Rurale, 2ème syndicat agricole français, je ne peux que m’insurger contre cette propagande anti-viande réalisée lors d’un bulletin météo et sans aucun débat possible !
Sous prétexte que la production de viande générerait du gaz à effet de serre (GES), il faudrait donc s’arrêter totalement d’en consommer ? Dicter et invectiver la population sur sa manière de manger devient intrusif et infantilisant. Chacun a conscience du problème d’émission de GES ! Mais manger de la viande est encore un droit, quoi qu’on en dise ! Consommée raisonnablement, elle contribue à entretenir sa santé physique, mais aussi affective.
Seules les protéines animales nous procurent de la vitamine B12. Par conséquent, ne serait-il pas contre-nature de ne plus en consommer ?
Riche en protéines, vitamines, fer, sélénium, et bien d’autres nutriments, la consommation de viande aurait favorisé le développement du cerveau de l’Homo Erectus. Il y a 1 million d’années, les Homo et les Paranthropes cohabitaient. Les Paranthropes, végétaliens, ont disparu contrairement au genre Homo, omnivore, dont l’être humain est le descendant. À l’époque, les Paranthropes n’avalaient pas de compléments alimentaires pour combler le déficit de vitamine B12…
Sachant qu’une carence en vitamine B12 peut engendrer de l’anémie ou encore des troubles neurologiques, peut-être devrions nous nous interroger sur les conséquences d’un régime sans viande à grande échelle sur l’évolution morphologique et cognitive de l’Humanité à moyen et long terme.
Véronique Le Floc’h
Présidente de la CRUN