Il y a bien longtemps que l'on n'avait pas connu un mois de février aussi froid. Ceci nous rappelle que le climat sera toujours l'élément auquel les paysans seront confrontés.
Mais les savoirs et l'expérience accumulés permettent aux paysans d'y faire face.
Par contre, les orientations politiques et économiques de l'agriculture sont la conséquence des décisions des hommes et comme à chaque campagne électorale, l'agriculteur est très courtisé par les différents candidats à la responsabilité supérieure de l'Etat. La CR, ne peut qu'être présente pour faire valoir ses propositions pour une véritable politique agricole où le paysan, l'homme est au cœur des décisions.
Notre programme se décline en 5 grands axes : 1. Promouvoir l'indépendance et la sécurité alimentaire par des prix rémunérateurs aux agriculteurs, 2. Revaloriser notre métier d'agriculteur et augmenter notre nombre, 3. Défendre l'agriculture au niveau international, 4. Renforcer la démocratie au sein des instances de consultation et des interprofessions, 5. Remettre en place des mécanismes visant à éviter les confusions d'intérêt (des Chambres d'agriculture au service des paysans par exemple).
Dans les années à venir, avec l'augmentation démographique, garantir l'alimentation des populations sera la première préoccupation de nos dirigeants. Mais, pour faire de la nourriture, il faut des paysans. Les décideurs devront alors prendre les bonnes décisions, puisqu'ils ne le font pas aujourd'hui et personne n'est mieux placé que les paysans pour donner les bons conseils. Il faudra éviter d'écouter tous les lobbies écolos qui prennent leur idéaux pour des réalités. Il nous faudra également, nous paysans, reprendre en mains nos droits, nos pouvoirs abandonnés aux mains des bureaucrates, financiers et agro industriels qui sont de connivence avec le vieux syndicat. Chacun d'entre nous dans sa filière doit s'engager pour faire valoir la reconnaissance de notre travail par une juste rémunération de nos produits. C'est la seule solution pour assurer le renouvellement des générations, transmettre le savoir acquis de génération en génération, ce qui depuis des siècles assure une agriculture durablement nourricière. Je sais que nous sommes tous surchargés de travail mais il faut prendre un minimum de temps pour s'informer, analyser les décisions prises car la défense professionnelle passe par là. Nous devons défendre nos valeurs, nos convictions, chaque jour plus nombreux. Je vous invite à nous rejoindre dans cette tâche, dans l'intérêt de nos exploitations, de l'agriculture. Alors, peut-être, les hommes politiques n'attendront pas que nous ayons totalement disparu pour constater que nous sommes indispensables.
Jean-Louis Ogier Président de la CR Rhône-Alpes et Responsable Section Fruits et Légumes
