Bernard Lannes

La Banque mondiale rappelle que tout dollar investi dans l'agriculture est le dollar le plus efficace pour réduire la pauvreté. L'équilibre fragile entre l'offre et la demande est constamment cassé par des événements politiques ou climatiques. Il est urgent pour nos responsables européens de réformer la PAC, en abandonnant le dogme ultralibéral, pour revenir aux principes fondateurs des traités de Rome et de Lisbonne.

Étymologiquement, spéculer c'est prévoir. Dans un marché européen stable il n'y aura pas de spéculation, si une régulation efficace est mise en place.

Au congrès du Mans, François Lucas nous a montré, en détaillant le Xème plan, que la cogestion entre les différents gouvernements et la FNSEA nous a mené à la situation actuelle de l'agriculture.

Tous les six ans lors des élections pour les Chambres d'agriculture, la représentativité de chaque syndicat est mesurée. Une fois de plus nous devons progresser pour que nos idées soient entendues.

Je parcours la France et je rencontre des femmes et des hommes passionnés par leur métier, mais qui souffrent du manque de revenu et de perspectives.
Pourtant la commission des comptes de l'agriculture affiche une hausse du revenu des agriculteurs de 6 %. Cette hausse cache une grande disparité entre les productions et ne prend pas totalement en compte l'augmentation des charges d'approvisionnement.

En janvier nous allons voter. La CR est la meilleure alternative à la politique agricole menée par la FNSEA.

Il faut faire passer ce syndicat en dessous de 50 %, pour que le ministre de l'agriculture prenne enfin des bonnes décisions pour l'avenir de notre métier.
La conquête de nouvelles Chambres d'agriculture va nous permettre d'avoir un groupe représentatif à l'Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture (APCA). Alors que la FNSEA ne parle que de régionalisation, nous sommes convaincus qu'il faut garder ces chambres proches du terrain.
Nos deux Chambres (Calvados et Lot-et-Garonne) ont prouvé qu'avec une gestion saine, ces outils peuvent rester au service des agriculteurs.

Notre métier est l'un des piliers qui garantissent la stabilité en Europe. Il est temps de reconquérir notre marge pour avoir un avenir meilleur. Ne comptez pas sur ceux qui ont créé les problèmes pour les régler.
Une fois de plus, battons-nous pour ces prochaines élections. Nous avons les outils nécessaires et les militants dynamiques et motivés qui nous permettront de concrétiser nos espoirs.

Je me joins à l'ensemble du comité directeur pour vous souhaiter une bonne et heureuse année 2013.

Bernard Lannes,
Président de la Coordination Rurale

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