Depuis quelques temps, tous les médias relayent à longueur de semaines les alertes lancées par les associations écologistes basées sur les observations du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) et du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) qui annoncent : « Les oiseaux des campagnes françaises disparaissent à une vitesse vertigineuse. En moyenne, leurs populations se sont réduites d’un tiers en quinze ans. ».

Il faut remarquer au passage que l’accent est mis dès le départ sur les campagnes ! Alors qu’en 2016, des centaines d'oiseaux sont morts dans un zoo de Zurich, sans qu’il n’en soit fait la moindre mention.

Ces deux organismes corrèlent ce phénomène à « une période qui correspond, entre autres, à la fin des jachères imposées par la Politique agricole commune , à la flambée des cours du blé, à la reprise du sur-amendement au nitrate permettant d’avoir du blé surprotéiné et à la généralisation des néonicotinoïdes ».

Si l’on peut comprendre que les « pesticides » qui luttent contre la pullulation des insectes ont un effet direct sur l’alimentation des oiseaux insectivores, on a peine à admettre l’effet de la flambée des cours du blé ou des nitrates sur la raréfaction des oiseaux !

L’écologue Vincent BRETAGNOLLE, du CNRS de Chizé, met en cause implicitement le milieu agricole : « Les résultats de ces deux réseaux coïncident largement et notent une chute marquée des espèces spécialistes des plaines agricoles, comme l’alouette », mais corrige : « Ce qui est très inquiétant est que, sur notre zone d’étude, des espèces non spécialistes des écosystèmes agricoles, comme le pinson, la tourterelle, le merle ou le pigeon ramier, déclinent également. »

Cette dernière observation prend toute son importance quand on apprend, relayée par très peu de médias, que la disparition fulgurante de certaines variétés d’oiseaux est générée par la contamination du virus USUTU.

Le premier merle mort de ce virus a été découvert à Vienne en Autriche en 2001. Depuis 2006, on constate de nombreuses disparitions d’oiseaux morts de cette épizootie. Le virus USUTU est une véritable hécatombe qui décime de nombreuses espèces mais il a pourtant été peu relayé par les médias qui ont préféré continuer à incriminer le modèle agricole. Pour preuve, entre autres, les journaux Le monde et Sud-Ouest mettent en cause les seules pratiques agricoles. Pourquoi ne font-ils pas allusion au virus USUTU dont les conséquences sont connues depuis plus de 10 ans ?

La propagation de ce virus se fait par l’intermédiaire des moustiques ornithophiles qui peuvent aussi piquer les humains. Au vu de cette information, et quand l’on sait que les moustiques ont besoin d’eaux stagnantes pour l’éclosion de leurs œufs, nous sommes en droit de nous inquiéter sur la volonté des écologistes qui luttent pour préserver et multiplier les zones humides.

Alors que nombre de nos ancêtres ont lutté pendant des décennies pour assainir les marais et tenter d’éradiquer les moustiques vecteurs d’épidémies, les écologistes contemporains veulent nous imposer des éclosoirs à moustiques.

Ainsi, sous prétexte d’écologie, ils nous préparent une pandémie mortifère de maladies véhiculées par les moustiques, comme la Dengue, le Chikungunya, Zika, Ebola, entre autres.

Mais pendant ce temps, les principaux médias continuent à ressasser la même antienne accusant les agriculteurs et leurs modes de production d’être responsables de tous les maux de notre époque.

Il est vital de dénoncer cette information à sens unique, qui stigmatise une partie de la population devenue numériquement minoritaire, mais toujours plus indispensable à la survie de l’humanité.

 

Armand PAQUEREAU

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