« Travailler pour soi : la meilleure des motivations »
Après un BEPA, un Bac Pro et un BTS ACSE (analyse et conduite de systèmes d'exploitation), c'est dans la commune de La Bataille (79) que Damien, a choisi d’exercer le métier de céréalier aux côtés de son père.
Ambitieux et positif, Damien s'est installé sans aides ! Il envisage le rachat de parts sociales et projette même de délocaliser l’exploitation pour augmenter la capacité de stockage des céréales. « Même si parfois le travail en famille entraîne des différents intergénérationnels, cela reste une aubaine pour moi ».
Une pression parfois difficile
La pression foncière grandissante et la réglementation contraignante sont cependant les « mauvais côtés » du métier. « L’installation et l'évolution d'une activité céréalière sont difficiles pour un jeune céréalier ». Damien déplore que le métier d'agriculteur soit soumis à des règles de plus en plus contraignantes. « La réglementation, c'est la face cachée de ce beau métier », explique-t-il.
Pour se sentir utile et soutenir de métier qu'il aime, Damien a décidé d'entrer au Conseil d'administration des Deux-Sèvres depuis février 2011.
Une image faussée
« Il faut être un passionné pour devenir agriculteur. On ne fait pas ce métier par dépit, on le choisit par conviction, parce que c'est un métier noble ! Nourrir la population est une mission primordiale ». Pourtant, Damien remarque avec déception qu'aujourd'hui, l'image des agriculteurs n'est pas brillante ! « Agriculteur pollueur : cette caricature erronée nous colle à la peau ! Devons-nous nous justifier sans cesse ? J'aimerais que les néo-ruraux qui nous attaquent en ce sens m'expliquent comment faire pour nourrir une population grandissante en quantité, en qualité et surtout à bas prix ? »
Une perpétuelle remise en cause du travail
Si Damien regrette les critiques infondées que subissent les agriculteurs, c'est parce qu'il cherche sans cesse à s'améliorer. « Mon métier est dépourvu de sciences exactes et de vérités, car je travaille au cœur du vivant. Nous agriculteurs, devons sans cesse nous adapter. » Damien aime d'ailleurs à rappeler cette citation de Francesco Alberoni (sociologue et journaliste italien) :« La véritable culture, celle qui est utile, est toujours une synthèse entre le savoir accumulé et l’inlassable observation de la vie », ce qui traduit parfaitement la perpétuelle remise en cause du travail d’agriculteur.
