Pas un jour ne passe sans que les journaux, radios, télévisions nous inondent d’informations toutes plus noires les unes que les autres sur les fermetures d’usines, d’entreprises, qui font les frais de la crise économique qui sévit dans notre pays.

 

Une crise durable

Cette crise durable est si perceptible et désastreuse qu’il avait été décidé au plus haut de l’Etat la mise en place du Ministère du Redressement Productif.
Pourtant, à y regarder d’un peu plus près, cette nouvelle dénomination du Ministère tenu par Montebourg relève d’un véritable paradoxe.
En effet, toutes ces catastrophes humaines, sociales, sont ni plus ni moins les conséquences de choix économiques effectués durant les dernières décennies par les mêmes dirigeants de gauche comme de droite.
Depuis maintenant près de 40 ans, ils ont berné l’agriculture, et bien entendu tout le milieu rural, en privilégiant le troc, c’est à dire la vente d’Airbus, de TGV, de centrales nucléaires, etc... auprès de pays tiers qui nous renvoient des produits agricoles que nous produisons dans notre propre pays. Rien de tel pour éliminer les plus fragiles.
Simultanément, les réglementations et contraintes en tous genres se sont superposées tant au niveau français qu’européen et nous ont fait perdre du terrain en termes de compétitivité. A titre d’exemple, il n’est pas rare de devoir attendre plus de 2 ans pour obtenir certains permis de construire quand des concurrents voisins les obtiennent en moins de 6 mois.

 

Un constat sans appel

Aujourd’hui, 50 % de la volaille que nous consommons est importée et le même chemin se dessine pour le porc.
La France a préféré faire le choix de la dépense non-productive en multipliant la construction de ronds-points, de somptueux palais pour collectivités territoriales, de maisons de jeunes dans des agglomérations où il ne reste que des vieux, la préservation de certains sites devenus de véritables sanctuaires... le tout au nom d’une certaine idéologie qui nous coûte et va nous coûter très très cher.
N’en rajoutons pas, on a ce qu’on mérite, et le fait de s’être engouffré sans protection dans le commerce international n’aura fait qu’accélérer la dégradation de notre économie.

 

Il n’est jamais trop tard pour bien faire

L’urgence est donc que nos élus changent radicalement de politique économique du pays, car ce sont bien eux qui ont par le passé fait le choix de la profonde mutation à laquelle nous sommes aujourd’hui confrontés.



David Renoux - Agriculteur dans le 85

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