En 2004, j'ai vendu mon commerce et, par passion du métier, je me suis installé dans un petit village des Pyrénées-Atlantiques pour élever des veaux sous la mère.
Pour obtenir un label, on m'a imposé certaines pratiques de travail, comme par exemple : des heures fixes de tétées, que les veaux soient sur de la paille, et j’en passe ! Je prends grand soin de mes bêtes pour qu’elles donnent de la bonne viande, mais aussi tout simplement parce que leur bien-être est primordial pour moi.
C’est pourquoi, il y a quelques jours, en voyant un reportage sur les conditions dans lesquelles les animaux étaient maltraités dans certains abattoirs avant d'être abattus, j'ai été choqué. Tuer un animal n'est pas chose aisée, j'en conviens, mais cela doit se faire de manière respectable.
Aujourd'hui, le monde agricole traverse une crise sans précédent. Pousser les consommateurs à ne plus vouloir manger de viande ne fera qu'empirer la situation. Il est essentiel de ne pas faire de généralité et de leur montrer que cela ne se passe pas toujours ainsi. Je n'accepterai pas que mes efforts soient réduits à néant par une poignée d'individus.
Les lieux d'abattage sont essentiels à la survie de nos élevages et la majorité de ces lieux agissent heureusement dans le respect des animaux. En espérant que les vrais responsables soient sanctionnés de façon à ce que l'ensemble de la filière ne soit pas mise à mal.
