Le sujet est d’actualité et le Président de la République n’a pas manqué d’être interpelé lors de sa visite marathon au Salon de l’Agriculture le samedi 23 février par des éleveurs au bout du rouleau. Non pas qu’ils n’aiment pas leur métier, mais aimer est une chose, en vivre est une autre.


La crise est palpable dans le monde de l’élevage avec des agriculteurs qui ont sans cesse moderniser leursexploitations, qui se sont adaptés aux multiples contraintes de mise aux normes, sanitaires et environnementales, et qui, au bout du compte, sortent des résultats de misère.
Certes les ministres de l’agriculture ou de l’agroalimentaire ainsi que le Président de la République ont conscience dela nécessité de mettre en place des soutiens aux éleveurs, mais ily a urgence tant ils sont nombreux ceux qui envisagent de « bazarder » les animaux pour ne faire que des cultures.
Les Pouvoirs Publics sont donc attendus au coin du bois, mais les soutiens financiers devront s’accompagner d’une refonte totale de la Politique Agricole Commune et des échanges du commerce mondial.
En effet, le scandale des « lasagnes », « raviolis » et autres plats cuisinés, démontre si besoin était, les limites des produits standardisés où des intermédiaires peu scrupuleux font plus penser aux traders véreux de la finance qu’à des professionnels.
Les circuits courts et ventes directes source d’une traçabilité incontestable devraient avoir de beaux jours devant eux, encore faudrait-il que nos concitoyens consommateurs comprennent que cette garantie coûte un peu plus cher quitte à rogner sur des dépenses plus aléatoires. Le printemps des éleveurs est sans doute à ce prix.

Bernard Duval CR85

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