Après 2 nouveaux cas ces dernières semaines dans le Finistère, la Coordination Rurale (CR) s’insurge contre les agressions croissantes menées contre les exploitants agricoles. Ces dernières vont de violences verbales, physiques et psychologiques jusqu’à, parfois même, des condamnations pénales et portent sur la taille des élevages, les modes de production ou encore, de façon plus sournoise, sur les pollutions électromagnétiques. On peut citer également la création du « Collectif anti ferme-usine Rias 29 » qui vise la filière élevage.
Selon Véronique Le Floc’h, présidente de la CR, « ces agressions détruisent l’agriculture et, de fait, l’approvisionnement local de l’agroalimentaire français aujourd’hui. Un paradoxe puisque ceux qui se cachent derrière ces actions prônent très souvent le local ! ». Les chiffres Agreste de FranceAgriMer parlent d’eux mêmes : les importations de viande en France ont flambé – 11,7 % en 2022 – alors que la consommation de viande de boucherie n’augmentait que de 0,8 % !
Face à cela, la CR ne peut que constater le silence des nombreux acteurs de la profession, et plus largement du para-agricole (abattoirs, coop, industries privées, fournisseurs d’aliments, de semences végétales et animales, cabinets comptables, banques…), dont le positionnement reste vague.
Le SPACE (Salon international de l’élevage) est l’occasion pour la Coordination Rurale de prendre contact avec d’importants acteurs du para-agricole afin de les alerter sur ces attaques et les risques de désagriculturation qu’elles font peser. Les réactions spontanées, favorables ou pas, des dirigeants seront d’abord régulièrement communiquées. Ensuite, les milliers de salariés dépendant de l’agriculture et de l’agroalimentaire seront ciblés ! « Pour la Coordination Rurale, c’est clair, il est temps que les agriculteurs sachent s’ils doivent encore produire pour nourrir les consommateurs que nous sommes tous ou s’ils sont condamnés à s’arrêter ! » assure Véronique Le Floc’h.
