Qui n’a jamais entendu « évitez de manger trop gras, trop salé, trop sucré » ? Campagne de communication certes connue mais visiblement inefficace puisque aujourd’hui, en France, 17 % de la population française souffre d’obésité et 33 % souffre de surpoids. Ces chiffres sont alarmants. Pourtant, jusqu'à présent, aucune politique publique d'envergure ne s'est saisie du problème à bras-le-corps.

À l’occasion du Salon International de l’Agriculture, la Coordination Rurale rappelle aux consommateurs qu’il ne faut pas confondre agriculture et alimentation. Il existe aujourd’hui deux sources d’alimentation : l’alimentation bas de gamme ultra-transformée, trop grasse, trop salée, trop sucrée, proposée par l’industrie agroalimentaire, et la production agricole française qualitative issue des champs et étables de vos agriculteurs.

La Coordination Rurale est convaincue que l’agriculture française peut être le bras armé de la lutte contre l’obésité qui, en plus d’être un véritable problème de santé publique, représente un coût non négligeable. L’Organisation de coopération et de développement économiques estime en effet qu’en France, les conséquences économiques du surpoids et de l’obésité correspondent à une perte annuelle moyenne de PIB de 2,7 %, soit plus de 54 milliards d’euros ! Pour donner un ordre de grandeur, cela équivaut à 6 ans de Politique agricole commune en France.

La Coordination Rurale appelle les pouvoirs publics à se pencher sérieusement sur cette problématique en mettant en place des politiques de santé publique volontaristes et adaptées pour contrer la malnutrition en progression dans notre pays. Nous les appelons également à redonner sa place à l’agriculture pour permettre aux Françaises et Français de s’approvisionner en produits de qualité et d’accéder à une alimentation saine garante d’un équilibre alimentaire.

Nous sommes convaincus que la restauration collective est un lieu privilégié pour agir concrètement contre l’obésité. En y cuisinant des produits bruts locaux, il serait possible de mettre en place une vraie éducation au goût, à la nutrition et à la cuisine, et ce, en plus de soutenir l’agriculture locale. Nous militons donc activement pour des changements dans l’approvisionnement de la restauration collective publique, à savoir :

1/ autoriser le volet local dans les marchés publics 2/ interdire l’achat de denrée sur-transformées 3/ obliger les cuisines à travailler des produits bruts

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