Du 7 au 29 juillet, retrouvez sur notre site Internet une série de 21 articles (un par étape du Tour de France) sur les conséquences des accords de libre-échange sur l'agriculture française et européenne. Aujourd'hui, 10e étape entre Annecy (74) et Le Grand Bornand (74), et donc 10e article.

Un patrimoine gastronomique insuffisamment protégé

 

Les accords de libre-échange représentent une menace « quantitative » en raison des volumes de produits agricoles à bas coût qu’ils pourront faire entrer sur nos étals. Ils menacent également nos productions haut de gamme et fragilisent les filières de qualité.

Ainsi, ils protègent de manière très insuffisante les Appellations d’origine protégées (AOP). A titre d'exemple, seules 174 des 1 400 AOP recensées en Europe sont protégées par des dispositions du Ceta. En France, seuls 28 fromages sur 45 sont préservés. Des institutions nationales, comme la Maroilles, le Chaource ou le Saint-Marcellin, pourraient être "plagiés" par les Canadiens.
Le libre-échange et les labels viande
Concernant les viandes, contrairement à ce qu’on entend souvent, les pays d’Amérique latine ou d’Océanie sont capables de produire des viandes de très bonne qualité gustative. Toutefois, ils utilisent parfois des farines animales et des antibiotiques interdits chez nous. Bien que plus respectueux des animaux et du consommateur, les labels français de qualité seront aussi directement menacés. Plus onéreux au final, ils sont concurrencés par des morceaux nobles brésiliens ou australiens. Ceux-ci se retrouvent généralement dans la restauration hors domicile où l’origine n’est pas toujours indiquée.

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