Les vignes disparaissent mais les distillations continuent

Lundi 4 avril, un colloque au Sénat a réuni plus de 200 personnes, parlementaires et professionnels français, italiens, espagnols et hongrois, sur le thème des droits de plantation. Cette journée a permis de démontrer l'existence d'un front commun des pays producteurs de vin pour le maintien d'un mécanisme de régulation et de la spécificité viticole dans le cadre de la PAC, il faut donc intégrer l’OCM vitivinicole dans les négociation de la PAC 2013.

Les parlementaires se sont tous engagés à œuvrer en ce sens, comme l'a fait le Bundesrat allemand le 18 mars dernier en demandant la réintroduction des droits de plantation.

Il a fallu expliquer au représentant de la Commission européenne, J. ZORILLA, chef de l'unité vins, que les cahiers des charges des AOC ne les protègeront pas contre la suppression des droits de plantation, puisqu'ils ne sont pas un outil économique mais ont un objectif de qualité. Et quand aux zonages AOC, nombreux sont ceux qui comptent encore des centaines d'hectares non plantés ! La question de la subsidiarité des Etats Membres a été rejetée d'emblée, car elle conduirait à une libéralisation pour certains et pas pour d'autres et induirait des distorsions de concurrence insoutenables.

Les risques majeurs de la suppression des droits de plantation sont perçus à l'identique par les pays représentés : surproduction inévitable et usurpation de notoriété, ainsi que la perte de patrimoine. Comme la consommation de vin n'augmente pas ou peu, il est nécessaire de protéger ce produit et la culture qui y est associée.

Le Sénat s'est positionné pour le maintien des droits de plantation. Cette journée a prouvé que la mobilisation de la profession viticole est primordiale afin de motiver les élus politiques, aujourd'hui conscients des dangers d'un tel abandon. C'est pourquoi il est essentiel de continuer à signer la pétition de la CR en ligne.

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