En Allemagne, un apiculteur, après avoir détecté la présence de pollen OGM MON 810 (maïs cultivé en Allemagne et en Espagne) dans son miel a décidé de saisir la justice.
La Cour de Justice de l’Union Européenne a tranché, le pollen issu de maïs OGM MON 810 est impropre à la consommation humaine : « du miel et des compléments alimentaires contenant du pollen issu d’un OGM sont des denrées alimentaires produites à partir d’OGM qui ne peuvent être commercialisées sans autorisation préalable », ce miel doit donc être détruit.
Le maïs MON 810 arrive en France
Au printemps 2012, cet OGM fera son apparition en France, les semences de maïs MON 810 sont commercialisées depuis le mois de février. L’Union Européenne tenterait de braver cette interdiction de commercialisation en définissant le pollen, non plus comme un « constituant naturel », mais comme un « ingrédient » du miel. Le miel ne serait donc plus un produit naturel mais deviendrait un produit transformé !
Ce type de manœuvre est aussi incompréhensible que la mention « sans OGM » apposée sur un produit qui peut contenir jusqu’à 0,9 % d’OGM. Alors qu’un produit sans mention pourra lui en être totalement exempt !
La CR demande plus de clarté
Aucune loi ne permet aujourd’hui d'établir les responsabilités en cas de problèmes liés à la dissémination des pollens. Il subsiste des doutes sur l'innocuité des OGM qu'aucun scientifique n'a vraiment levés. Tant que des clarifications objectives n’auront pas été apportées et les responsabilités établies, la CR demande l’application du principe de précaution.
De plus, la CR, est favorable au seul étiquetage « OGM » des produits pouvant contenir plus de 0,1 % d’OGM. C’est pour cette norme que la CR avait plaidé lors de son audition par le Haut Conseil des Biotechnologies.
Signez la pétition pour une protection de l’apiculture et des consommateurs
