Vendredi 11 Janvier, le président de la coopérative GLBV et de Limousin Promotion attaquait la CR 87 sur sa position vis-à-vis de l’interdiction des OGM dans la démarche Label Rouge. Pour rappel, si la CR 87 trouve le principe de cette interdiction vertueux, elle regrette que l’augmentation du prix de l’alimentation qui découle du prix de l’aliment non OGM ne soit pas répercuté sur le prix payé aux producteur.

Suite à cette attaque, une mise au point s’impose : le groupe de travail d’Interbev mentionné par M. Bonnet travaille sur la révision des conditions de productions communes (CPC) relatives à la production en Label Rouge pour les gros bovins . Autrement, dit, la révision du socle commun qui s’impose à toutes les démarches Label Rouge en viande bovine.

Or, cette révision n’est absolument pas terminée. Certains points ont été validés sur le principe, comme l’interdiction des aliments OGM, d’autres restent encore en suspens, comme la prise en compte des coûts de production et l’introduction d’un critère « équitable » pour assurer une juste rémunération des éleveurs engagés dans la démarche Label.

Il est vrai que la CR a donné son accord pour introduire le non OGM dans les CPC, mais à condition que les surcoûts engendrés soient également pris en compte. L’accord final ne pourra en aucun cas recevoir la validation de la Coordination Rurale si les différentes révisions qui s’imposent aux producteurs ne sont pas intégrés dans un critère de rémunération.

Vu l’étendue des points en suspens et le calendrier pour soumettre la révision des CPC à l’INAO, les nouveaux critères n’entreront pas officiellement en vigueur avant l’automne 2019 au plus tôt. Si le président de Blason Prestige a fait le choix d’aller plus vite que ce groupe de travail et d’interdire les OGM sans ajouter de contrepartie sur la rémunération, ça le regarde. En revanche, il ne peut en aucun cas invoquer l’accord de la CR. 

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