Le 13 novembre dernier, les familles de l’interprofession horticole se sont retrouvées pour élaborer les contours de l’application du nouveau passeport phytosanitaire (PP).

Il est d’ores et déjà aisé d’avancer qu’un éventuel accord ne sera pas facile à obtenir. Les différents syndicats de la filière ne sont d’ailleurs pas les principaux responsables des difficultés à venir. Ce sont pour le moment l’État et les administrations concernées qui constituent le frein principal. Comprenant, un peu tard, que le dossier PP comportait de nombreux pièges, les administrations oscillent désormais entre silence et contradictions.

D'ailleurs, il faut souligner que la rencontre du mercredi 13 novembre n’est pas issue de la volonté unique de l’interprofession et des syndicats. Elle a été en grande partie téléguidée par la DGAL, qui préfère laisser les professionnels assumer la responsabilité de l'absence d'accord sur l’application des textes.

En ligne de mire dans les circonstances actuelles : les modalités d’étiquetage. Sur le terrain, chaque Service régional de l’alimentation (SRAL) donne sa version sans se soucier des préconisations de son voisin. On trouve même par moments des contradictions au sein des conclusions d’un même SRAL.

Nous craignons que cette mascarade sur le passeport phytosanitaire n’aboutisse au final qu'à l’obligation d’étiqueter à la plante plutôt que par lot, et nous répétons notre opposition à une telle conclusion. Cette "solution" engendrera un coût et une gestion qui sonneront le glas de nombreuses exploitations de la filière.

Mentionnons que le futur système fait du professionnel l'unique responsable des futures contaminations. La traçabilité n’a pas d’autre but que celui-là. Il s'ensuit que ceux qui auront étiqueté seront les coupables, a priori, des éventuels problèmes. À charge pour eux par la suite de réparer les dégâts ou de prouver leur innocence. Voilà pourquoi l’étiquetage est un enjeu primordial et voilà pourquoi l'État abandonne avant le début des hostilités.

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