Suite aux accusations portées à l'égard de la Chambre d'agriculture du Gers concernant l'exclusion d'un groupe d'agriculteurs d'une réunion sur les aides bio, le président de la CR32 a souhaité rappeler à son président le rôle de la structure dans une lettre ouverte envoyée le vendredi 3 février dernier. Monsieur le Président, Nous avons appris par voie de presse ce lundi 30 janvier, que Vincent Labarthe, vice-président du Conseil régional d’Occitanie en charge de l’agriculture, était venu vendredi dernier à la Chambre d’agriculture du Gers pour rencontrer des agriculteurs au sujet des problèmes liés aux aides à l’agriculture biologique. Il semble que Vincent Labarthe n’y ait trouvé que des agriculteurs encartés à la FDSEA et aux JA et, d’après l’article, que trois agriculteurs « non encartés » se seraient vu interdire l’accès à la réunion. Nous ignorons l’identité de ces trois « non encartés », mais il nous semble que, sur un sujet de ce type, la Chambre d’agriculture du Gers se doit d’être la maison de tous les agriculteurs et que son président doit être à l’écoute de tous. Vincent Labarthe est un élu du peuple et à ce titre, ce qu’il a à dire dans le cadre d’une réunion publique – puisque la presse y était conviée – peut et doit être entendu par tous les agriculteurs. Quant à la polémique de conversions par conviction versus conversions opportunistes, nous aimerions que soient communiqués les divers éléments sur lesquels elle se fonde. La vérité est que dans la situation économique dans laquelle se trouve l’agriculture de notre département, l’agriculture biologique est pour beaucoup d’agriculteurs bien davantage qu’une opportunité : elle est une planche de salut dans le sens où elle est aujourd’hui la seule « filière » qui leur donne une visibilité sur les cinq années à venir, à condition que l’État respecte ses engagements. Tous les agriculteurs récemment convertis à l’agriculture biologique sont dans la même situation, c’est-à-dire piégés par des promesses gouvernementales non tenues. Il ne saurait être question d’en enfoncer certains pour en sauver d’autres, au risque d’accélérer la faillite des fermes gersoises. Il vous appartient donc, Monsieur le Président, de veiller au respect des engagements pris par l’État envers tous les agriculteurs qui ont signé des contrats de conversion et de mettre fin à ces piètres pratiques sélectionnant la possibilité d’assister à une réunion publique selon la carte syndicale. Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sincères salutations.  

François Durand, Président de la CR32

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