Les éleveurs de bovins viande de la CR défendent une juste rémunération de leurs produits, notamment au vu des très nombreuses contraintes qu’ils se sont vus imposer au cours des quinze dernières années et qui ont été renforcées par la réforme de la PAC de 2015.

L'absence de revenu pour les éleveurs rend ce secteur très fragile. Le problème est avant tout structurel, avec une amplitude liée à des effets conjoncturels : contextes géopolitiques, sanctions économiques internationales, problèmes sanitaires, crises d’autres secteurs…

La France reste encore un grand pays d’élevage avec le plus important cheptel allaitant d'Europe. Mais pour combien de temps ? Le quart des animaux sont produits pour l’export, alors que la France importe de la viande bovine pour satisfaire la demande sur le marché intérieur. Vous ne comprenez pas la logique ? Nous non plus !

L’inadéquation de notre production à nos besoins pénalise d'abord les éleveurs en les exposant à d’importantes fluctuations de prix, mais aussi les consommateurs contraints d'acheter des viandes aux origines et conditions de production incertaines.

La reconquête du marché intérieur offre donc des perspectives intéressantes à moyen terme, mais il faudra pour cela s'attaquer au fonctionnement même du marché et ainsi mettre les éleveurs à l'abri des crises cycliques.

Il faut ajouter à cela les effets collatéraux de chaque crise laitière. Chaque cycle de capitalisation/décapitalisation du cheptel laitier perturbe fortement le marché de la viande bovine. Les vaches laitières abattues représentent plus d'un tiers de la viande bovine produite.

La contractualisation, telle qu’elle est actuellement proposée, ne constitue pas une sécurisation pour le vendeur mais une sécurisation de l'approvisionnement des acheteurs. Une fois encore, la filière a créé un dispositif au détriment des agriculteurs, pourtant premiers maillons de la chaîne.

Les éleveurs de la CR ne demandent rien d’autre qu’une juste rémunération de leurs produits, à travers une production régulée au niveau européen.

Aujourd'hui, les trésoreries des exploitations sont au plus bas. Il est impératif de sortir du modèle actuel qui affaiblit toujours plus les éleveurs face à un secteur aval de plus en plus concentré. Au lieu de cela, l’Union européenne négocie en catimini le Traité transatlantique (Tafat/TTIP). Ce traité pourrait inviter dans nos assiettes des viandes hormonées produites on ne sait ni où ni comment, alors que la qualité de la viande française est reconnue de tous.

Dans la même catégorie

Nos revendications
Nos revendications
Nos revendications
Nos revendications