Solutions techniques, économiques et environnementales inscrites dans le quotidien des agriculteurs

 

L’agriculture de conservation est une approche systémique de préservation du potentiel agronomique des sols, reposant sur trois pratiques agricoles fondamentales : le non labour, les couverts végétaux, la diversification et l’allongement des rotations.

L’agriculture de conservation a recours aux techniques culturales simplifiées (TCS), des solutions simples à appliquer qui respectent la faune du sol (vers de terre, micro-organismes), y favorisent la pénétration de l’eau et évitent ainsi les phénomènes d’érosion.
Sur les plans technique et économique, les TCS permettent une réduction du nombre de passages et donc des économies de carburants, enrichissent le sol en matière organique et diminuent la consommation d’azote, améliorent le fonctionnement biologique du sol et sa structure.

Pour l’environnement, les TCS permettent une réduction du carburant et donc de la pollution, amoindrissent la sensibilité à la sécheresse (favorisant la rétention de l’eau dans le sol et permettant une meilleure exploration du sol par le réseau racinaire). À moyen terme, elles permettent de diminuer les apports d’engrais azotés.

La triple performance économique, sociale et environnementale est clairement dans les priorités naturelles des agriculteurs et ils mutualisent déjà leurs savoirs et bonnes pratiques dans de nombreuses instances. Ils n’ont pas attendu les recommandations du ministère de l’Agriculture pour s’occuper d’agro-écologie car cela fait partie de leur métier !

Toujours dans une optique de durabilité et d’indépendance de l’agriculteur et en réaction notamment aux festivals de labour proposés par un autre syndicat, la CR organise depuis 1999, le NLSD Festival du non labour et du semis-direct qui promeut des TCS entrant pleinement dans la mise en œuvre de l’agro-écologie.
En 2018, la section Bio de la CR lance le Festival de l’agriculture biologique en technique de conservation des sols.

La CR ne croit pas à une agro-écologie « politique » ou dogmatique mais à une agro-écologie de praticiens, s’inscrivant dans les conditions pédo-climatiques propres à chaque terroir. La conversion en agriculture de conservation est une démarche d’ordre personnel : il faut plusieurs années pour la maîtriser et il peut y avoir des échecs. Il n’y a pas de solution unique, même s’il est possible de s’inspirer de ce que font d’autres agriculteurs de conservation, au travers de groupes de réflexion et d’échanges.
En outre, l’adoption de ces pratiques, répondant aux attentes tant des agriculteurs que des citoyens, ne peut pas à elle seule résoudre tous les maux des agriculteurs, contrairement à l’idée que le législateur veut faire passer.

Le véritable problème est la concurrence du moins-disant mondial, loin de favoriser des pratiques agro-écologiques. De même, la CR essaye de convaincre les pouvoirs publics de mieux accompagner la recherche pour sélectionner des variétés (notamment de protéagineux) plus adaptées et présentant un véritable intérêt économique pour les agriculteurs. Il serait alors possible d’identifier des itinéraires fiables et de les réorienter vers des techniques culturales novatrices.

Pour l’heure, bon nombre de nos décideurs préfèrent prêter l’oreille à des lobbies qui ne voient pas d’un bon œil les agriculteurs s’affranchir des intrants qu’ils fournissent…

à lire sur le sujet :

Le site du festival NLSD

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