Malgré les nombreux moyens de protection mis en place pour défendre leurs troupeaux, les éleveurs constatent depuis de trop nombreuses années que la cohabitation entre le loup et l’élevage pastoral est impossible. La région regroupe 80% de la population lupine nationale et est la plus touchée par les attaques de loups en France. En 2020, on en dénombre pas moins de 1 039.

En France, le coût de la prédation s’élève aujourd’hui à 29,91 millions d’euros pour le contribuable, alors que ce coût était déjà de 6 millions en 2004. Cela représente un montant de 51 500 euros par loup si l’on s’accorde sur une population de 580 individus (données officielles). Il faut ajouter à cela les coûts annexes qui travaillent sur la question de la prédation, ce qui amène le cout d’un loup à hauteur de 80 000€. Dans une expertise collective de 2017, le MNHN et l'ONCFS estiment qu'il faut au minimum 500 loups pour que l’espèce ne soit plus en danger. La Coordination Rurale milite donc pour assouplir les mesures de régulation afin que les éleveurs puissent défendre leur troupeau.

Pour faire face à ce fléau, la Région AURA envisage l’utilisation de drones afin de pister l’animal. Les drones équipés de caméras pourraient effectivement aider à les repérer, les suivre et empêcher les attaques en les effarouchant. Pour l’instant, cette technique n’est pas mise en œuvre mais une phase de tests pourrait être lancée courant 2021 sur le massif alpin.

« Si ce dispositif était mis en place, il s'agirait d'une première en France ! Les représentants de la Coordination Rurale sont ouverts à toute expérimentation de moyens de protection plus efficaces dans le cadre contraint d’une cohabitation imposée. Aussi, nous encourageons et soutenons cette initiative qui va dans le bon sens. », explique Christian Provent, Secrétaire général de la CR des Savoie.

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