La disparition de l’élevage est inéluctable étant donné la flambée des céréales. Les éleveurs de notre département sont fatigués, depuis 1992, apparition des aides PAC, d’être des laissés pour compte. Aujourd’hui, Mme LAMBERT souhaite sauver l’élevage par l’agrandissement des exploitations, ce afin d’assumer une autosuffisance alimentaire.
Dans ce contexte économique, qu’importe la surface, la vente de céréale restera plus rentable que l’autoconsommation. De plus les éleveurs sont arrivés à une saturation de travail et de contraintes telle qu’on ne doit plus leur demander de produire plus pour gagner moins. L’autre solution proposée est d’effectuer des prélèvements au niveau des céréaliers pour maintenir l’élevage en vie.
Nous sommes déjà bardés de Cotisation Volontaire Obligatoire. Les fonds disparaissent dans des poches mais les paysans n’en voient jamais la couleur.
Pour nous, à la CR, il suffit de :
- Répercuter les coûts de productions à nos transformateurs et distributeurs qui volent du minerai alimentaire à bas prix (ces coûts sont facilement retrouvables par nos centres de gestion).
- Retirer les denrées alimentaires de toutes discussions à l’OMC.
- Supprimer les prélèvements (CVO) sur les transactions entre céréaliers et éleveurs.
- Cesser toute spéculation financière sur la nourriture. Il est inadmissible de jouer avec la base de la vie.
- Rétablir le système de régulation pour éviter les envolés des prix (fluctuations). Cette solution permettrait également une visibilité à long terme pour l’installation des jeunes.
En ce qui concerne l’inquiétude de Mme LAMBERT sur l’installation des jeunes, nous n’avons aucun doute sur le retour à la terre des générations futures. Ce retour se fera à condition que la rentabilité soit au rendez-vous. Une entreprise qui ne fait que des pertes n’attire aucun investisseur, quel que soit le secteur !
Notre espoir reste entier pour les éleveurs, mais nous n’attendons rien du Président de SOFIPROTEOL. La Spéculation, reste son truc.
