Depuis plusieurs années, le ruban d’inauguration du concours régional agricole de Montauban se coupe, se déchire plutôt, sur fond d’ambiance minée par des rivalités politiques; le Conseil Général soutenant le concours séculaire qui se déroule dans les murs de notre capitale montalbanaise contrôlée par une famille politique aujourd’hui tombée dans l’opposition.

A deux on est beaucoup plus fort…

En terrain politique rien de mieux qu’une bonne manœuvre. Comment  faire obstacle  au traditionnel concours ? Téméraire, la chambre d’agriculture s’engouffre tête baissée dans la brèche en aidant la « profession » à délocaliser l’heureuse et magnifique « Fête de la terre » qu’elle organise  au mois d’août, désormais aux portes de la ville sur le domaine de Bèxianis qui prend des airs de forteresse. Ainsi le discret allié qu’est la chambre est jugé de poids pour taquiner son adversaire, l’homme fort du conseil général.

Bas les masques

Investiture en poche de son parti politique (le même  qui soutient Madame la député Maire de Montauban candidate à sa succession aux législatives) le président de la chambre se dévoilera et se déclare ouvertement en juin : candidat lui-même à la députation  sur la 2ième circonscription de Tarn et Garonne face à une adversaire qui, raflera le scrutin et deviendra Ministre.
Pas un mot, pas trace d’une ligne dénonçant alors le conflit d’intérêt révélé au grand jour par la posture délicate (déontologiquement condamnable)  d’une double fonction : celle de président de chambre d’agriculture et celle de candidat à la députation.
Tout citoyen libre peut mettre son intelligence, et c’est louable, au service de la politique. La déontologie d’une chambre d’agriculture (chambre consulaire) interdit à son président en fonction une telle aventure. Tentations et tentatives récurrentes des responsables du vieux syndicat.
La situation départementale ne fait elle pas écho à celle nationale ? Fruit de la cogestion dénoncée par la Coordination Rurale, au moins  3 responsables nationaux FNSEA/JA seront nommés ministres : M. Debatisse  (FNSEA), F. Guillaume (FNSEA), C. Jacob (JA).

Ainsi…

Pour quelle raison la veille des élections, la chambre d’agriculture et son président s’empressent-ils discrètement (sans qu’aucune  motivation valable n’ait été revendiquée) de signer l’acte d’acquisition du dit domaine de Bèxianis (19.50 ha et quelques bâtiments) pour la bagatelle de  450 000€ .Voici la nouvelle et toute dernière C.V.O (cotisation volontaire obligatoire : taxe) que la FDSEA/JA va prélever  à tous les agriculteurs du Tarn et  Garonne. C’est bien sûr cette même équipe sortante FDSEA/JA qui nous sollicite  à ces élections agricoles, à nouveau avec le même courage « Restons maitre chez nous ». A vous couper le souffle.
Mais que penser de cette autre liste s’annonçant fédératrice « une chambre d’agriculture pour tous », quand sa tête de liste sourde  à nos intentions de rencontre, déclare le 12 janvier que « lui et son équipe étaient partisans  d’un grand concours ouvert à tous (…) encore plus dense et attractif » ?Approuveraient-ils eux aussi cette manœuvre politique ? Ils ne le disent pas. Faut-il les considérer comme une liste dissidente en total désaccord avec celle aux affaires ? Ou les dévisager comme de vrais subterfuges, c'est-à-dire une vraie fausse liste ? (Le lecteur discernera  en toute liberté).
La « Fête de la terre » est une manifestation heureuse pour l’agriculture du département et sa promotion. Elle doit persister. Adossée à « Bienvenue à la campagne » elle a pris racine sur la terre du Ramier. La ferme de Tarn et Garonne ne peut elle trouver sur ses champs une parcelle pour accueillir la manifestation à un coût autrement  dispendieux, comme à son origine et tout autre que le domaine de Bèxianis miné par des caprices politiques ?
La vocation d’une chambre est de mettre en œuvre une politique agricole et non une politique politicienne de partis. La vocation des champs du paysan n’est d’autre que de lever de belles récoltes pour nourrir la cité. En aucune manière les paysans de Tarn et Garonne  ne doivent payer de leur sueur et  de leurs deniers des humeurs politiques. C’est les prendre en otage. C’est porter atteinte à leur dignité. Ils ne sont ni serfs, ni esclaves. Ils sont libres et voterons aux élections chambres.
A vous de juger.

*En aucune manière la Cr82 ne souhaite porter atteinte à toute personne ou personnalité. Elle est cette expression intentionnelle au service de la vérité pour le discernement en toute liberté de chacun.

Communiqué Coordination Rurale 82
Le 14 janvier 2013

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