« Nous les poursuivrons jusque dans les … », ainsi s’exprimait hargneusement le général Poutine, président de la grande Russie. Quand sa détermination touchant à la folie, il lance son armée dans une traque haineuse afin de déloger coûte que coûte tout un peuple tchéchène.

Ainsi , que le lecteur nous pardonne cette honteuse expression résonnant au-delà de l’Oural, troupière et pour le moins triviale – s’agissant tout de même d’une formulation présidentielle.Dans ce tout autre conflit et d’un enjeu si différent, pourquoi un tel et même acharnement, une telle violence déployés au sein de la Safer de Tarn et Garonne, ciblant dans leur ligne de mire et la mettant en joug, sa directrice au premier chef qui devra porter plainte alors, pour saccage et harcèlement (personnel ?) au lendemain d’une visite tout aussi imprévue que sauvage en ses bureaux.
Dans un contexte autrement militaire de cette armée mexicaine, la volonté s’affiche ; bannir celle que l’on a désignée : l’ennemie.
Pourquoi un paysan fut-il aussi président, assisté par ses pairs (dont certains experts en la matière), se manifeste-il aussi furieux, piétinant de colère ? Parce que gonflé par ses troupiers flanqués à ses côtés ?
Non. Vexé parce que déchu de son autorité tellement méprisante, dégradé de son commandement péremptoire ; la direction s’exécutant seulement et traduisant alors la volonté de son conseil d’administration qui exprima par son vote le souhait d’ouvrir les discussions (Comprenez : les décisions d’attribution en commission du foncier acquis par la Safer elle-même) aux divers syndicats représentatifs (dont la CR) eu égard à leur légitimité électorale respective, toutes reconnues par l’autorité de Monsieur le Préfet. La démocratie quoi.
Renversé de son trône alors, perdant ainsi son monopole séculaire – si plus de soixante ans de vie autorise à cette syntaxe – le président du vieux syndicat se rend nerveux.
Peine perdue. Quel homme pourrait-il vivre les heures successives du jour sans décolérer sinon qu’au péril de sa santé et finalement peut-être de sa vie ?
Qui saurait se plaindre d’un bon fonctionnement d’une démocratie et de sa transparence sinon que ceux , qui jusque là prirent part, parfois (c’est toujours trop souvent), à des situations opaques … et davantage ?
Enfin , quel bon père de famille se plaindrait-il d’être relevé dans ses fonctions par son fils héritier qui lui succède ?
Ces JA (jeunes agriculteurs) en poste de présidence aujourd’hui à la SOGAP expriment dès lors ce désir d’ouverture . Ils le signent !
A propos d’ouverture : la FNSEA aura bien d’autres occasions dans un proche avenir de se plaindre à se voir compulsive, si tel elle devait se découvrir fragile, puisque selon une volonté nationale on s’apprête à vivre cette autre et nouvelle ouverture tout aussi syndicale dans le champ des inter-professions. Décidément.
Mauvaise pioche. Très mauvaise pioche quand s’ouvre une campagne électorale professionnelle aux chambres d’agriculture. Le général s’en prendrait-il aussi, tout autant irascible, au calendrier pour avoir daté, lui seul, ces élections dans ce contexte ?
Ménager sa monture pour plus long voyager … conseillère sagesse.
Calmer ses quintes intempestives et garder sa santé vaut toute mort subite, là, immédiatement sur le champ même guerrier ; sinon que pour l’honneur. Vous avez dit l’honneur, mais quel honneur, général ?
A chaque époque, à chaque armée sa bérézina ? Faut-il le croire.

                                                               Communiqué CR 82 , le 15 décembre 2012

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